En France, 1,25 million de mineurs ont consulté un orthophoniste en 2019. Ce recours fréquent aux soins orthophoniques, dont les motifs varient en fonction de l’âge et du genre des jeunes patients, se heurte toutefois à un nombre insuffisant de spécialistes en troubles du langage, inégalement répartis sur notre territoire selon une dernière étude conduite par la DREES (1).
Portant sur « le recours des enfants et adolescents chez l’orthophoniste », l’étude de la DREES révèle que 1 jeune Français sur 10 a franchi la porte d’un cabinet d’orthophonie au moins une fois durant l’année 2019. Et c’est parmi les élèves du primaire (6-10 ans) que l’on trouve le plus de ces patients. Les garçons bénéficient par ailleurs de la grande majorité des consultations d’orthophonie délivrées (59 %).
Bon à savoir : les consultations d’orthophonie prescrites par un médecin sont remboursées à hauteur de 60 % par la Sécurité sociale, le ticket modérateur étant couvert par la mutuelle santé (hors franchise médicale).
Les pathologies du langage oral motivent 43 % des consultations d'orthophonie délivrées aux enfants de 6 à 10 ans, les troubles du langage écrit constituant le 2nd motif de recours à l’orthophonie (37 %) pour cette tranche d’âge. Des proportions qui évoluent ensuite concernant les adolescents (11-17 ans) dont 57 % ont principalement recours à l’orthophonie pour traiter des pathologies du langage écrit et du graphisme (dyslexie, dysorthographie, etc.).
Autre différence révélée par l’étude : à âge égal, les motifs de consultations des garçons et des filles ne sont pas les mêmes. De 6 à 10 ans, les filles sont plus nombreuses que les garçons à être concernées par des difficultés logico-mathématiques, ces derniers ayant quant à eux plus tendance à recourir à l’orthophonie pour des problèmes de langage écrit après leurs 11 ans.
Au 1er janvier 2019, la France comptait 22 951 orthophonistes en activité, soit 135 orthophonistes pour 100 000 mineurs. Cependant, ces chiffres moyens cachent de lourdes disparités. Si dans l’Hérault, on comptait 255 orthophonistes pour 100 000 jeunes, dans le Cantal, ils ne sont plus que 40 pour 100 000 et seulement 19 pour 100 000 en Guyane.
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