Menée par des chercheurs brésiliens et britanniques, une récente étude vient bousculer les idées reçues sur l’alimentation végétale. Si limiter sa consommation de viande au profit d’autres sources de protéine est toujours une recommandation sanitaire en vigueur, se tourner vers les produits végétariens ultra-transformés comportent des risques pour la santé, au même titre que les aliments industriels carnés.
L’étude, publiée dans The Lancet Regional Health – Europe, a consisté à analyser les données de santé et les habitudes alimentaires de 120 000 personnes.
Il en ressort qu’augmenter sa consommation de produits végétaux naturels de 10 % entraîne une baisse de 7 % du risque de maladie cardio-vasculaire. A contrario, les participants ayant consommé le plus de produits végétaux ultra-transformés tels nuggets de soja, burgers végétaux ou plats préparés végétariens ont vu leur risque bondir de 5 % et leurs risques de décès par maladie cardiovasculaire augmenter de 12 %... Les atouts du végétarisme ou du flexitarisme supposent donc de privilégier au maximum les aliments non carnés les plus naturels et les moins transformés possible.
Pour expliquer ces résultats, les chercheurs pointent du doigt plusieurs facteurs. Ils dénoncent, en premier lieu, la composition et les méthodes de transformation qui peuvent entraîner des troubles du cholestérol et de l’hypertension. Mais surtout, la présence d’additifs connus pour favoriser le stress oxydatif et l’inflammation. Deux phénomènes biologiques qui augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires.
Ils appellent donc à la prudence et recommandent de privilégier les aliments végétaux bruts ou peu transformés dans le cadre d’une alimentation équilibrée.
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Source : https://www.thelancet.com/journals/lanepe/article/PIIS2666-7762(24)00115-7/fulltext