Reste à charge invisible en santé des personnes malades : bientôt un nouvel état des lieux

Des dépenses de santé qui pèsent sur les patients, et qui sont largement sous-estimées

Ces restes à charge invisibles incluent toutes les dépenses non remboursées ni par la Sécurité sociale ni par les mutuelles santé : certaines consultations (par exemple séance avec un psychologue ou un diététicien), les frais de transport non pris en charge ou encore les achats de matériel médical hors remboursement (pansements, produits désinfectants, masques sanitaires, etc.). Des coûts qui ne sont donc jamais comptabilisés dans les statistiques officielles. Pourtant, leur montant représente souvent un véritable fardeau financier, en particulier pour les personnes atteintes de handicap, d’une maladie chronique ou en perte d’autonomie.

En 2019, la même étude menée conjointement par France Assos Santé et la Ligue contre le Cancer avait déjà révélé que le montant de ces restes à charges invisibles (les RACI) s’élevait à 1 000 euros par an et par personne. Un chiffre qui contraste avec les données de la Drees (Direction de la recherche des études et de l’évaluation et des statistiques) qui annonçait pour 2022 un reste à charge moyen par habitant de 250 euros…

Pour une meilleure prise en compte des restes à charge invisibles

L’enquête menée cette année permettra d’actualiser ces données. Elle devrait également permettre de mieux comprendre l’évolution de ces dépenses de santé contraintes et non remboursées. Dans un contexte de restrictions budgétaires et de hausses des franchises médicales, la Ligue contre le Cancer et France Assos Santé espèrent pouvoir alerter les pouvoirs publics sur la nécessité d’une meilleure prise en charge des patients et de leurs besoins.