Depuis le 1er octobre 2023, une réduction du taux de prise en charge des soins dentaires par l’Assurance maladie, combinée à une nouvelle convention tarifaire, pèse sur le reste à charge des assurés en matière de dépenses de santé. Des mesures engagées par l’État afin d’économiser 500 millions d’euros par an, mais qui participent à impacter le pouvoir d’achat et l’accès aux soins des Français.
Depuis l’automne 2023, le taux de remboursement par l’Assurance maladie des soins dentaires les plus courants (traitement de carie, dévitalisation ou encore détartrage) est passé de 70 % à 60 % de ses tarifs de base. Cette baisse, qui concerne aussi certains soins orthodontiques, a donc pour conséquence immédiate l’augmentation du reste à charge des assurés concernés, passant de 30 % à 40 %.
Un surcoût encore alourdi du fait d’une revalorisation du tarif de base de certains soins dentaires, entérinée par la convention nationale des chirurgiens-dentistes 2023-2028. Ainsi, pour les patients âgés de 3 à 24 ans, les tarifs des soins conservateurs ont augmenté de 30 % depuis le 1er janvier 2024, et les examens bucco-dentaires seront revalorisés de 10 euros dans un an, passant de 30 euros à 40 euros. Pour l’ensemble des Français, ces tarifs connaîtront une augmentation de 4 % à partir du 1er janvier 2025.
Couvertes par les mutuelles, ces baisses de remboursement ont pu paraître de prime abord indolores pour les assurés. Mais ce transfert de charge risque d’être rapidement répercuté sur le montant de leurs cotisations d’assurance complémentaire santé. Une tendance d’ailleurs déjà à l’œuvre à travers la hausse tarifaire 2024 affichée par de nombreuses mutuelles…
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Sources :
https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/convention-nationale-chirurgien-dentiste-cnam.pdf