Bien qu’elles ne représentent qu’environ 5000 transactions par an, les achats et ventes en viager ont le vent en poupe et leur nombre ne cesserait d’augmenter. Mais en quoi consiste réellement ce mode de transaction immobilière et pourquoi intéressent-ils les acheteurs ?
L’achat en viager repose sur un principe simple : l’acheteur, appelé débirentier, verse au vendeur, appelé crédirentier, une somme initiale (« bouquet ») suivie de paiements périodiques (« rentes ») à vie ou pendant une durée déterminée. Le montant du bouquet et des rentes est fixé lors de la signature de l’acte de vente du bien immobilier, en fonction d’un prix global décoté par rapport au marché.
Il existe deux principales formes de viager : le viager libre et le viager occupé. Dans le cadre d’un viager libre, l’acheteur peut occuper le bien dès la conclusion de la vente : généralement, le vendeur est une personne âgée qui déménage en maison de retraite. Dans un viager occupé en revanche, le vendeur conserve le droit d’habiter le logement jusqu’à son décès.
Bien qu’inhabituel, ce principe semble séduire de plus en plus d’acheteurs : selon plusieurs observateurs, on constaterait actuellement une hausse de 6 % par an des ventes en viager ! Comment expliquer cet engouement croissant ?
Avec la hausse des taux d’intérêt, certains particuliers se tournent vers le viager pour contourner les difficultés d’accès au crédit immobilier et réduire le coût de leur investissement. Car acheter en viager peut en effet, selon les situations, permettre d’acquérir un bien à un prix très compétitif par rapport au marché : le bouquet versé lors de la signature de l’acte de vente ne dépasse généralement pas 20 % à 40 % de la valeur du bien, et les rentes versées sont calculées en fonction de l’espérance de vie du vendeur (ainsi que d’une décote d’occupation dans le cas du viager occupé).
En évitant les démarches liées à l’obtention d’un prêt immobilier et en ne payant que les sommes convenues avec le vendeur, l’acheteur peut ainsi simplifier son projet d’acquisition immobilière, à un prix généralement décoté.
Cependant, il est important de garder à l’esprit les spécificités du viager et les différentes contraintes associées à ce type de transaction : dans la grande majorité des cas, les banques ne financent pas le bouquet et les rentes d’un achat en viager, et il est donc nécessaire de disposer des apports suffisants, sur une période qui peut parfois être très longue quand le terme prévu est le décès du vendeur.
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