Il est aussi possible de négocier un achat « mixte », pour partie en euros et pour partie en cryptomonnaie.
Face à l’augmentation des taux d’intérêt et au durcissement des conditions d’accès au crédit, les cryptomonnaies semblent représenter une opportunité pour certains candidats à l’achat immobilier. Une transaction qui peut en effet être légalement payée en cryptomonnaie, mais à condition de bien en connaître les rouages.
Oui, en France, un bien immobilier peut être acheté en cryptomonnaie ! D’ailleurs, légalement, il n’existe pas d’obligation de paiement du prix en euros.
Concrètement, si vous décidez d’acheter une maison ou un appartement en cryptomonnaie et que vous trouvez un vendeur susceptible d’accepter ce moyen de paiement, les démarches sont à peu près semblables à un achat en devise étrangère, telle que le dollar ou la livre sterling par exemple.
Toutefois, certains frais liés à la transaction restent à payer en euros. C’est le cas des droits de mutation et des taxes des collectivités locales ou de l’État. Si le vendeur doit s’affranchir d’une taxe sur la plus-value au titre de la transaction, il devra aussi régler cet impôt dû au Trésor public, en euros. Idem en cas de plus-value imposable, réalisée par l’acheteur à l’occasion de son échange d’actifs numériques.
Il est aussi possible de négocier un achat « mixte », pour partie en euros et pour partie en cryptomonnaie.
Le développement du marché des actifs numériques a propulsé celui des prêts immobiliers en cryptomonnaie : des crédits hypothécaires dans le cadre desquels les cryptoactifs détenus sont mis en garantie d’un prêt (dont le montant peut d’élever de 20 à 80 % de la valeur des actifs hypothéqués, selon les situations). Cette pratique, qui permet de s’autonomiser des banques traditionnelles, réclame toutefois une vigilance accrue face aux risques très importants de volatilité des cryptomonnaies. Et dans les faits, les prêts hypothécaires associés sont encore rares dans le cadre du financement de biens immobiliers.
En revanche, les avoirs numériques peuvent venir compléter et consolider une demande de crédit immobilier « classique » déposée auprès d’une banque : aujourd’hui, les cryptoactifs ne sont toutefois généralement pas pris en compte par les banques dans leur analyse des demandes de crédit. Pour être valorisés, et faire office d’apport personnel par exemple, les actifs numériques détenus doivent donc être préalablement vendus et convertis en euros.
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