Encore assez peu répandu en France, l’achat immobilier aux enchères gagne progressivement en popularité. Mais ce type d’achat est-il réellement un bon plan pour les acquéreurs ?
La vente aux enchères immobilière reste en effet encore relativement méconnue du grand public. C’est pourtant un marché qui peut permettre à ses acheteurs de réaliser de (très) bonnes affaires, sur des biens ayant souvent fait l’objet de saisie immobilière.
En effet, les prix de départ des biens proposés aux enchères sont généralement très bas, entre 20 et 40 % de leur valeur réelle, afin d’attirer le plus possible d’acheteurs potentiels. Quant au prix moyen d’adjudication, il est en moyenne de 2,6 fois le montant de la mise (selon la société Vench, qui référence chaque année toutes les enchères immobilières judiciaires de France).
Et contre toute attente, la majorité des acheteurs aux enchères ne sont pas des professionnels de l’immobilier ! 70 % sont des investisseurs particuliers (investissement locatif, opérations d’achat-revente, etc.), et 10 % sont des ménages qui deviennent ainsi propriétaires d'une résidence principale ou secondaire à prix ultra compétitif.
Accessible donc à tous, les ventes aux enchères représentent une solution à étudier pour devenir propriétaire à budget maîtrisé. Mais si elles peuvent réserver de belles opportunités, ces ventes sont toutefois soumises à des règles très strictes, à bien connaître avant de se lancer pour éviter toute mauvaise surprise :
Le processus de vente est irréversible : si une enchère est remportée, cela scelle la vente définitive ;
Il n’y a ni délai de réflexion, ni délai de rétractation, ni de condition suspensive liée à l’obtention d’un prêt immobilier ;
Les délais de paiement sont plus courts que dans le cadre d’une vente immobilière classique : entre 30 et 60 jours en moyenne ;
Les temps de visite des biens immobiliers sont restreints et encadrés. Ce qui veut dire que les acheteurs potentiels doivent être très vigilants quant aux potentiels vices cachés ;
Certains frais sont plus élevés que ceux d’une vente traditionnelle. Notamment, les frais d’acquisition, les taxes et autres frais d’adjudication, les frais de notaire ou encore d’avocat.
Dans un contexte où le marché de l’immobilier tourne au ralenti, la vente aux enchères conserve tout son intérêt. Mais la prudence doit être de mise, et ce type de vente s’adresse donc à des acheteurs plutôt avisés.
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