"Action Cœur de Ville" : un investissement immobilier qui résiste à la crise ?

C'est quoi le programme Action Cœur de Ville ? Quel rôle pour les investisseurs locatifs privés ?

Conduit par les élus et les acteurs économiques, le plan Action cœur de ville (ACV) a pour objectif d’inciter à la rénovation des immeubles résidentiels de centre-ville de certaines communes françaises. Opérateurs publics mais aussi investisseurs locatifs privés bénéficient à cet effet, dans le cadre de conventions,  de subventions jusqu’à 1 000 € TTC par m² habitable et de prêts immobiliers amortissables à taux très compétitifs, afin de financer l’acquisition et/ou les travaux de réhabilitation d’immeubles entiers. Pour être éligibles, ces immeubles doivent :

• Se trouver dans une localité faisant partie de la liste des villes ACV (et en centre-ville) ;

• Être réhabilités entièrement ;

• Atteindre, après travaux, une étiquette C au minimum au DPE pour au moins la moitié des logements de l’immeuble.

Une fois ces immeubles réhabilités, leurs propriétaires doivent, par ailleurs, s’engager à louer au moins 75 % de leurs logements pendant 9 ans, en respectant des plafonds de loyer et de ressources des locataires.

Une attractivité confirmée et des résultats positifs pour le plan Action Cœur de Ville

Mardi 19 novembre 2024, les Notaires de France et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) ont présenté le 5ème baromètre de l’immobilier des villes Action Cœur de Ville. Un outil d’analyse et de suivi annuel de l’évolution du marché de l’immobilier dans les 239 villes bénéficiaires de ce programme (hors Mayotte).

Dans ce dernier baromètre, il apparaît que, malgré un contexte global défavorable au marché immobilier, les villes moyennes ACV ont mieux résisté que les autres à la crise immobilière en 2023.

Ainsi, les prix médians des ventes réalisées dans ces villes se maintiennent sur les deux dernières années étudiées. De plus, on constate une nette amélioration des ventes de logements classés A ou B au DPE sur ces secteurs. Dans le même temps, la proportion des logements classés E ou plus bas a diminué. Ainsi, les logements vendus dans les secteurs ACV tendent progressivement et de manière régulière à être de meilleure qualité énergétique.