La crise du crédit immobilier persiste, laissant de nombreux ménages français dans une situation précaire pour accéder à la propriété. Les banques réduisent considérablement l'octroi de prêts immobiliers en raison de taux d'intérêt élevés et d'une inflation galopante.
Outre une inflation en hausse de 5,7 % en mars sur un an, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), les ménages français sont confrontés à des taux de crédit immobilier en constante augmentation. Face à cette baisse de solvabilité, le nombre de nouveaux crédits accordés sur une année a tout bonnement dégringolé, avec une baisse de 31,9 % en 2023 par rapport à N-1.
Qui plus est, les taux continuent à augmenter, et certains courtiers prévoient même qu’ils franchiront la barre des 4 % à l’été, une situation inédite depuis 2008. La chute de la production de crédits immobiliers serait d’ailleurs encore plus prononcée en 2023 qu’elle ne l’était l’année du déclenchement de la crise financière mondiale.
Parmi les facteurs qui expliquent ce ralentissement du crédit, il apparaît que la politique de resserrement monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), mise en place pour lutter contre l'inflation, a joué un rôle. Celle-ci a notamment entraîné une hausse du coût de refinancement des banques, rendant le crédit immobilier moins rentable.
Malgré la révision mensuelle du taux d'usure qui devait permettre d’assouplir le marché, l’accès au crédit devient de plus en plus compliqué pour les ménages. Des discussions sont en cours sur un possible assouplissement des règles qui régissent le marché du crédit immobilier, même s'il semblerait que le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) n’y soit pour l’instant pas disposé.