Pour l’achat d’une résidence principale ou un investissement immobilier, le crédit immobilier à taux fixe reste la solution de financement aujourd’hui la plus fréquente en France. Mais il existe aussi une autre alternative : le crédit immobilier à taux variable. Retour sur les avantages et sur les risques de cette formule de prêt encore relativement marginale dans l’Hexagone.
Comme son nom l’indique, le crédit à taux variable (appelé aussi taux révisable) a la particularité d’être assorti d’un taux pouvant fluctuer soit à la hausse, soit à la baisse. Celui-ci est révisé généralement à la date anniversaire du prêt, en fonction de l’évolution de l’Euribor (un taux auquel les banques de la zone Euro se prêtent de l’argent entre elles, sur de courtes durées comprises entre 1 et 12 mois, et qui est généralement pris comme indice de référence).
Avantage potentiel pour l’emprunteur : les taux de départ des crédits à taux variables sont plus bas que la moyenne du marché à l’instant T. De plus, si l’indice de référence évolue favorablement, le taux d’intérêt tendra alors à la baisse et les mensualités de crédit pourront ainsi diminuer.
Malgré ses atouts, le crédit à taux variable comporte aussi certains risques. En effet, en cas de hausse des taux, la mensualité va, elle aussi, s’élever. Ce qui peut alors plonger les emprunteurs dans une situation critique, face à un coût total de leur crédit exponentiel… Pour limiter les conséquences d’une hausse des taux, les souscripteurs ont toutefois la possibilité d’opter pour un prêt à taux variable capé, c’est à dire dont la hausse et la baisse sont plafonnées.
Autre inconvénient des crédits à taux variable : une difficulté à se projeter pour les emprunteurs. Ici, aucun tableau d’amortissement n’est fourni. Seuls trois scénarios sont présentés : un favorable, un neutre et un pessimiste. Ce qui laisse les emprunteurs dans un relatif flou, où anticiper la fluctuation des mensualités s’avère assez difficile…
En conclusion, s’ils présentent certains avantages, les prêts à taux variables restent une solution risquée. Ils s’adressent donc plutôt à des investisseurs aguerris et ils sont à envisager, de préférence, pour des prêts de courte période. Par exemple, pour compléter un prêt-relais en cas de revente d’un premier bien. En cas de crédit sur une longue période, en fonction de la conjoncture, le prêt à taux fixe reste une option de sécurité.
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