Le dispositif Pinel, destiné à encourager l'investissement immobilier locatif en France, connaît actuellement un certain bouleversement. Si le gouvernement a récemment annoncé son intention de mettre fin au dispositif, pour l’heure, deux formules cohabitent : le Pinel classique et le Pinel +
La forme originelle du dispositif permet toujours de bénéficier de réductions fiscales, bien qu’elles soient revues à la baisse chaque année.
Pour une location de 6 ans, la déduction est de 10,5% du prix d'achat, et elle augmente à 15% pour une location de 9 ans, puis à 17,5% pour une durée de 12 ans. En 2024, ces avantages fiscaux perdront encore de leur attrait, avec des taux de 9% à 14% selon la durée de location.
Face à ces révisions du dispositif initial, le Pinel + apparaît comme plus attrayant sur le plan fiscal, avec des déductions fiscales pouvant atteindre 21% pour une location de 12 ans.
Mais attention, pour être éligible au Pinel +, les logements doivent respecter divers critères, tels que des surfaces minimales en fonction de la typologie, la présence d'un espace extérieur ou encore la présence d'une double orientation. En conséquence, peu de biens adaptés sont mis sur le marché, et ne représenteraient que 5% de l'offre.
Avec la hausse des prix d'achat et la réduction des ristournes fiscales, l'intérêt du dispositif Pinel classique diminue progressivement, d'autant plus que les investisseurs doivent pratiquer des loyers environ 15% inférieurs au marché libre pour bénéficier des déductions.
Malgré tout, il reste un levier essentiel pour répondre à la demande de logements à loyer modéré, mais quelques ajustements seront nécessaires pour assurer la continuité de cette politique incitative sans compromettre le bon équilibre du marché immobilier.