Les prêts immobiliers sont sur le point de devenir une affaire de luxe en France. Alors que les nouveaux taux d'usure pour septembre ont été annoncés, le marché immobilier se prépare à des changements majeurs. Les taux d'intérêt continuent leur ascension, laissant présager une rentrée tendue pour les emprunteurs.
Les taux d'usure pour le mois de septembre ont été dévoilés, et les chiffres ont de quoi interpeller : 4,23% pour les prêts de moins de 10 ans, 5,28% pour les prêts de 10 à 20 ans, et un sommet de 5,56% pour les prêts de plus de 20 ans, soit +2 points par rapport à janvier.
La barre des 5% a donc officiellement été franchie, et certains établissements bancaires proposent déjà un taux de 5% sur les prêts immobiliers étalés sur 25 ans, une première depuis 15 ans. Bien que les autres banques oscillent encore autour de 4 à 4,5% pour les mêmes prêts, on peut décemment s’attendre à ce qu'elles suivent elles aussi cette tendance à la hausse.
On estime que suite à cette nouvelle hausse, un ménage qui pouvait emprunter 300 000 euros il y a 2 ans ne pourrait aujourd'hui emprunter que 200 000 €. Les banques, de plus en plus exigeantes, demandent désormais un apport personnel moyen de 20%, rendant l'accès à la propriété particulièrement difficile pour de nombreux Français.
En parallèle, le diagnostic de performance énergétique (DPE) revêt une importance croissante, en particulier avec l'interdiction progressive de la mise en location des passoires thermiques. Il n’est plus rare désormais que les banques excluent de leur base de calcul les revenus locatifs pour les biens notés G ou F, qui seront bientôt interdits à la location.
Il va sans dire que dans ce contexte, les acheteurs et les investisseurs devront faire preuve de prudence et d'adaptabilité.
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