Selon la note de conjoncture immobilière publiée par Notaires de France, le marché immobilier semble avoir amorcé une transition majeure.
Après une chute du volume de transactions (-8,1% entre fin février 2022 fin février 2023), on peut s’attendre à un ralentissement de la hausse, voire à une baisse des prix de l’immobilier. D'après les projections basées sur les avant-contrats à fin mai 2023, les prix ne connaissent qu’une légère hausse de 1,3 % sur un an. Sur 3 mois, les indices de prix de fin mai 2023 témoignent même d'une baisse de 0,9 %.
Côté marché de l’ancien, en province, après une augmentation de 6 % sur un an au quatrième trimestre 2022, Notaires de France estiment que les prix ne devraient croître que de 2,4 % sur un an.
En Île-de France, c'est la première fois en sept ans que l'on observe une baisse annuelle des prix des appartements, tandis que ceux des maisons, s’ils ont poursuivi leur hausse, devraient se stabiliser avec seulement +0,2 %.
Pour le marché du neuf, la conjoncture n’est toujours pas au beau fixe. Coût des matières premières, normes environnementales, raréfaction du foncier, perte d’engouement pour la loi Pinel… Les conditions sont réunies pour mener la vie dure au marché du logement neuf et susciter l’inquiétude des acteurs de l'immobilier.
Malgré la hausse des taux et la crise du logement neuf, la contraction du volume de transactions et la perspective d’une baisse des prix laissent entrevoir une nouvelle ère pour le secteur. A ce jour, l’avenir de l’immobilier repose en grande partie sur l'évolution des prix et des conditions d'emprunt, tandis que le marché du neuf doit encore relever des défis importants liés aux coûts de construction et aux réglementations environnementales.