Malgré la hausse continue des prix de l’immobilier, les marges de négociation semblent avoir augmenté depuis 2021, s’affichant à 5,6 % en moyenne en janvier 2022.
Depuis le 1er janvier 2022, les recommandations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) sont désormais obligatoirement applicables par les banques : taux d’endettement maximal de 35 % des emprunteurs, durée d’emprunt limitée à 25 ou 27 ans, possibilités de déroger à ces règles pour seulement 20 % des prêts octroyés…
Un encadrement qui freine inévitablement l’accès au crédit de nombreux ménages, et donc leurs projets d’investissement immobilier, déjà fragilisés par la hausse du coût de l’énergie et des matériaux. Résultat : face à une demande en repli, les biens à la vente sur le marché peuvent un peu mieux se négocier, autant pour les maisons (marge de négociation de 6,1 % en janvier 2022) que pour les appartements (marge de 5,1 %).
Si les marges de négociation ont rarement été aussi basses qu’en 2020 et début 2021, et ce depuis près de 10 ans, elles ont en effet fait un bond spectaculaire en quelques mois, de + 49 % en moyenne entre l’été 2021 et janvier 2022.
Le marché des maisons individuelles est le plus concerné (+ 56 % en moyenne), plus particulièrement dans les régions du Limousin (8,7 % de marge), Champagne Ardenne (8 %), Bourgogne (7,9 %), Auvergne (7,7 %) et Franche-Comté (7,6 %).
Les marges sont en moyenne moins élevées sur le marché des appartements, mais elles ont néanmoins, elles aussi, progressé de + 41 % en 6 mois, voire parfois de + 60 % dans certaines régions comme le Languedoc-Roussillon, la Bretagne et l’Auvergne.
Source : Baromètre des prix de l’immobilier SeLoger 01/2022. https://edito.seloger.com/rubrique/barometre-lpi-seloger