Selon une récente étude très complète portant sur la santé sexuelle des Français et la contraception (1), le nombre de vasectomies a fortement augmenté en France entre 2010 et 2022… mais reste pourtant encore marginal dans l’Hexagone par rapport à d’autres pays.
L’étude en question, conduite par le Groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare a permis d’étudier le recours à la vasectomie d’une cohorte d’hommes, de 2010 à 2022, afin de contribuer à l’état des lieux de la contraception en France, et notamment de la contraception masculine.
Et ses résultats sont éloquents : si le nombre de stérilisations féminines, principalement par ligature des trompes, a été divisé par deux entre 2013 et 2022, le recours à la vasectomie a pour sa part été multiplié par 15 entre 2010 et 2022. En 2021-2022, et pour la première fois en France, les hommes ont même été plus nombreux que les femmes à faire le choix de la contraception définitive.
Parmi les autres informations de cette étude :
le rajeunissement de la moyenne d’âge des hommes ayant opté pour la vasectomie, qui est passée de 44 à 41 ans depuis 2010 ;
la rare cryoconservation de sperme préalable à la vasectomie, observée dans seulement 6,8 % des cas ;
la réalisation en ambulatoire de la quasi-totalité des vasectomies (99,2 %), dont moins de 1 % a donné lieu à des complications bénignes.
Alors que la vasectomie recule partout dans le monde, la France semble donc rattraper son retard. Mais cette augmentation ne permet toutefois pas d’atteindre le niveau des pays anglo-saxons : aujourd'hui encore, la vasectomie ne concerne que 0,15 % des Français contre 10 à 14 % des Anglo-Saxons.
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