Le ministre de la Santé a récemment annoncé sa décision controversée de doubler la franchise sur les médicaments en France. Cette mesure, destinée à réduire les dépenses de l'État, suscite des inquiétudes parmi les syndicats de médecins et les groupes de défense des droits des patients.
Actuellement fixée à 0,50 € par boîte de médicaments depuis 2008, la franchise sera désormais probablement doublée pour atteindre 1 €, tout en maintenant le plafond annuel fixé à 50 euros par personne. Sans surprise, cette décision soulève des préoccupations quant à son impact sur les personnes les plus vulnérables, déjà fortement touchées par l'inflation.
Il est par ailleurs prévu que la franchise sur les consultations médicales, appelée “participation forfaitaire”, augmente elle aussi, passant de 1 à 2 €. Ces mesures s’inscrivent dans un effort du gouvernement pour respecter les engagements européens en matière de réduction des dépenses publiques et de financement des besoins en santé.
Mais cette décision soulève également un débat sous-jacent : celui de la surconsommation de médicaments en France. Certains estiment que les Français abusent de la "quasi-gratuité" des médicaments, tandis que d'autres, comme l'Agence nationale de sécurité du médicament, observent une baisse de 8,5 % de leur consommation
en France depuis 2016.
Néanmoins, le contexte économique dans lequel s’inscrivent ces mesures inquiète. Certains pourraient être contraints de renoncer aux soins en raison de ces charges financières accrues, ce qui crée un dilemme entre la nécessité de réaliser des économies budgétaires et celle d’assurer l'accès aux soins pour tous.
Cette décision continuera sans aucun doute à susciter le débat et sera certainement scrutée de près dans les mois à venir.
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