Un nouveau rapport européen sonne l’alarme en 2024 (1) : malgré des progrès encourageants, la lutte contre l’antibiorésistance est loin d’être gagnée. La France, en particulier, doit redoubler d’efforts pour limiter l’usage inutile des antibiotiques.
En hausse depuis 2021, la consommation d’antibiotiques en France est l’une des plus élevées d’Europe. Cette surconsommation, touchant principalement les jeunes enfants, est souvent liée à des prescriptions inutiles pour des infections virales.
Outre le fait que les antibiotiques sont inefficaces contre les virus, cette utilisation mal contrôlée pose un grave problème de santé publique. La surconsommation d’antibiotiques est en effet la cause principale de l’apparition de bactéries résistantes aux traitements, ce que l’on nomme l’antibiorésistance. Dans son dernier rapport, l’Union européenne rapporte que les pays qui ont limité l’usage des antibiotiques ont également fait reculer l’antibiorésistance.
Les médecins, les pharmaciens et les biologistes se retrouvent en première ligne pour lutter contre ces usages inutiles. Ils sont invités à optimiser les traitements, mais également à conseiller les patients et à les mettre en garde contre l’automédication. La collecte des antibiotiques non utilisés et la surveillance de leur utilisation en milieu hospitalier constituent également des mesures clés pour préserver l’efficacité de ces médicaments essentiels.
Les Français sont également appelés à limiter l’usage des antibiotiques à l’aide de quelques gestes simples de prévention, dont le respect des gestes barrières et la vaccination. Parallèlement, une campagne nationale de prévention a été mise en place par le ministère de la Santé et l’Assurance Maladie.
En France, l’antibiorésistance entraîne encore 139 000 hospitalisations et 5 500 décès par an…
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Source : https://www.efsa.europa.eu/fr/news/multi-agency-report-highlights-importance-reducing-antibiotic-use