Poussés par les réseaux sociaux, de plus en plus de Français utiliseraient régulièrement des lecteurs de glycémie et d’autres capteurs pour surveiller leur taux de glucose, alors même qu’ils ne sont pas diabétiques. Une pratique potentiellement facteur de risques alerte l’INSERM dans son magazine Canal Détox.
Longtemps réservée aux patients atteints de diabète, l’autosurveillance glycémique séduit donc désormais un public non diabétique, soucieux de mieux contrôler son alimentation. En effet, la mesure de la glycémie permet de visualiser l’impact de tel ou tel aliment sur le taux de sucre dans le sang. Cependant, cette pratique motivée par un désir de contrôle du poids peut s’avérer potentiellement dangereuse.
L’INSERM met en effet en garde contre les dérives de l’autosurveillance glycémique chez les personnes non diabétiques, soulignant notamment le risque d'hypoglycémie et de fausses interprétations des résultats.
L’INSERM rappelle qu’en l’absence de diabète, le pancréas sécrète l’insuline en fonction des besoins de l’organisme pour maintenir un taux de glucose stable. Le taux « normal » de glycémie à jeun se situe entre 0,70 g/l et 1,10 g/l (glucose/litre de sang). Dans la journée, il varie selon l’activité et augmente après la prise d’un repas.
Hors diabète, l’autosurveillance glycémique par capteur n’a donc aucun intérêt ni bénéfice. Pire, cette pratique pourrait entraîner certaines personnes peu ou mal renseignées à adopter des comportements alimentaires obsessionnels (anorexie, boulimie…).
Seuls les patients atteints de diabète de type 1 ou de diabète de type 2 et les patients atteints de pré-diabète doivent mesurer leur glycémie en utilisant un lecteur ou un capteur dédié.
Pour les autres, il est essentiel d’adopter une alimentation équilibrée, d'adopter un mode de vie équilibré et de pratiquer une activité physique régulière. L'INSERM rappelle aussi qu'en cas de doute sur sa glycémie, il est impératif de consulter un médecin.
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Source : https://presse.inserm.fr/canal-detox/surveiller-sa-glycemie-en-labsence-de-diabete-vraiment/