Moins de médicaments pour les + de 65 ans
  • Publié le 4/11/2025
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Moins de médicaments pour les plus de 65 ans : un enjeu de santé publique !

Face aux risques iatrogènes des médicaments (c'est-à-dire leurs conséquences néfastes sur la santé, dues notamment à leur surdosage ou leurs interactions), les entreprises du secteur pharmaceutique ont récemment lancé la campagne de sensibilisation "Médicamieux". S'adressant plus particulièrement aux professionnels de santé et aux seniors de plus de 65 ans, elle vise à réduire la polymédication (consommation simultanée de médicaments différents) et ses effets indésirables, qui s'intensifient avec l'âge.

Un risque iatrogène des médicaments encore trop sous-estimé

Selon l'Assurance Maladie,  la moitié des seniors français prennent plus de 5 médicaments par jour... et une part non négligeable en consomme même 10 ou plus ! Cette surconsommation de médicaments serait responsable de plus de 200 000 hospitalisations par an et entraînerait une dizaine de milliers de décès prématurés. Or, avec l'avancée en âge, le fonctionnement du foie et des reins ralentit, assurant une élimination des médicaments plus lente et donc une accumulation des substances actives médicamenteuses dans l'organisme. Cette accumulation favorise l'apparition de vertiges, de confusion, de chutes, de somnolences et peut même impacter la fonction rénale.

Comment diminuer la consommation de médicaments ? Promouvoir leur bon usage après 65 ans, pour réduire les effets iatrogènes

Une action concertée entre patients, médecins et pharmaciens est donc nécessaire pour réduire la consommation de médicaments chez les plus de 65 ans. Objectifs : réévaluer plus régulièrement les traitements prescrits aux patients âgés, adapter les doses avec les années, et mieux prendre en compte les interactions médicamenteuses. De leur côté, les personnes âgées sont invitées à être très vigilantes quant au bon usage de leurs médicaments ainsi qu'à signaler tout effet indésirable à leur médecin traitant ou leur pharmacien... mais aussi à être elles-mêmes demandeuses de l'évaluation régulière de leurs prescriptions, si besoin.

Car un traitement médicamenteux non adapté à l'âge peut avoir de lourdes conséquences, allant des troubles cognitifs et des chutes, à des hospitalisations et une accélération de la perte d'autonomie.