Crise de l'hôpital, déserts médicaux, fin de vie : les priorités d'Aurélien Rousseau au ministère de la Santé

Suite au remaniement du gouvernement d'Elisabeth Borne, Aurélien Rousseau, ancien directeur de l'agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, a pris les rênes du ministère de la Santé. Face aux nombreux défis qui se dressent devant lui, le nouveau ministre a souligné que le monde de la santé traverse des crises persistantes, même en dehors du contexte du Covid-19.

Parmi les chantiers prioritaires figure la crise de l'hôpital public, où il est urgent de remédier à la dégradation de l’offre de soins. Les services d'urgences et les maternités se retrouvent confrontés à des problèmes de régulation des patients et de manque de personnel, conduisant à des fermetures de plateaux techniques dans plusieurs régions du pays. Pour répondre à cette situation, la Fédération hospitalière de France appelle à des mesures concrètes, notamment à la revalorisation des gardes et des astreintes.

L'amélioration de l'accès aux soins et la lutte contre les déserts médicaux représentent un autre enjeu crucial. La promesse du Président Macron de fournir un médecin traitant à 600 000 personnes souffrant d'une affection de longue durée reste encore à être concrétisée, et le dialogue avec les médecins libéraux, ébranlé par des mouvements de grève liés à la revalorisation des consultations, doit être renoué.

La question de la fin de vie est également au centre des préoccupations. Si le projet de loi était porté par la ministre déléguée aux Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo, Aurélien Rousseau devra lui aussi s'impliquer dans ce dossier éthique pour faire suite aux conclusions de la convention citoyenne sur la fin de vie, rendues en avril.

La psychiatrie, secteur délaissé depuis des années et davantage fragilisé par la crise sanitaire, devra aussi faire l’objet d’une attention particulière en vue de pallier la pénurie de pédopsychiatres et la fermeture de lits. 

Enfin, pour éviter de nouvelles pénuries de médicaments cet automne, le ministre devra anticiper et prévoir les approvisionnements en conséquence, notamment en relocalisant ou augmentant la production de certaines molécules sur le territoire national.

Face à ces problématiques de taille, Aurélien Rousseau devra faire preuve de détermination et de pragmatisme pour répondre aux attentes des professionnels de santé et des citoyens français.