Selon la dernière enquête de France Assos Santé, les dépenses de soins non remboursées, appelées aussi Reste à Charge Invisible (RACI), atteignent aujourd’hui en moyenne 1 577 € par an et par personne. Un budget donc très important, en particulier pour les Français les plus fragiles.
Médecines complémentaires, petit matériel médical, transports, alimentation adaptée… Les frais de santé non remboursés concernent 88,6 % des 3 100 personnes interrogées par France Assos Santé.
Les personnes en affection de longue durée (ALD) font partie des catégories les touchées par ce RACI, supportant une charge financière associée de 1 623 € par an. Mais les plus impactées sont cependant les personnes en situation de handicap moteur (2 535 €/an) ou psychique (1 999 €/an). L’adaptation du cadre de vie (324 € en moyenne) et les médecines complémentaires (310 €) représentant pour elles les postes de dépenses les plus élevés.
Principales causes de ces restes à charge élevés : la prise en charge partielle voire inexistante de certains de ces postes de santé par la Sécurité sociale, et une couverture complémentaire de mutuelle santé insuffisamment adaptée à la hauteur comme à la nature des dépenses engagées.
Invisibles, mais bien réels, ces coûts cachés ont une conséquence directe : plus de la moitié des personnes interrogées (53,2 %) déclare avoir déjà renoncé à des soins. Face à ce constat, France Assos Santé appelle les pouvoirs publics à agir pour garantir l’accès aux soins pour tous.
L’association recommande également de prendre en compte les besoins spécifiques des personnes les plus fragiles, notamment celles en situation de handicap ou de perte d’autonomie. Elle plaide pour un renforcement de la prévention et une meilleure prise en charge des dépenses liées à l’adaptation du logement ainsi qu’aux aides techniques.
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