Hommes et femmes ne seraient pas égaux face au diabète. Selon les conclusions du congrès ATTD 2024 (Advanced Technologies & Treatments for Diabetes), les femmes sont en effet non seulement moins bien prises en charge, mais aussi confrontées à des défis spécifiques…
Lors d’une session du congrès ATTD 2024, la Professeure américaine Eda Cengiz a consacré son intervention aux différences de genre dans la gestion du diabète. Selon ses recherches, les femmes seraient confrontées plus jeunes que leurs homologues masculins au diabète de type 1. Les troubles du sommeil, plus importants à la ménopause, accentueraient aussi les risques cardiovasculaires chez les femmes atteintes de diabète de type 2, femmes par ailleurs plus particulièrement touchées par des problèmes de santé mentale (dépression, anxiété, charge mentale liée à la maladie).
Le manque d’informations diffusées à l’adresse des femmes diabétiques a aussi été pointé du doigt par la spécialiste, en particulier sur leurs risques accrus de cancer du sein, sur leur besoin de contraception adaptée, ou encore sur les impacts gynécologiques de la maladie.
Mettant en cause des données obsolètes et souvent basées sur des recherches non genrées, la chercheuse a souligné l’importance de conduire de nouvelles recherches sexuées, plaidant également pour un renforcement de l'information auprès des femmes, afin qu'elles soient mieux armées pour faire face aux spécificités du diabète au féminin.
Les nouvelles technologies, telles que les applications de suivi de sommeil ou les communautés en ligne, offrent à cet égard un potentiel prometteur. Une vigilance particulière doit toutefois accompagner les développements des moyens liés à l’intelligence artificielle (IA). Nourrie de données principalement masculines, l'IA pourrait en effet reproduire des modèles déséquilibrés et perpétuer les inégalités dans la prise en charge du diabète chez les femmes.
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