Votre médecin vous a conseillé de consulter un pédicure ? Un podologue ? Oui, mais voilà, vous n’êtes pas vraiment sûr de connaître le rôle de chacun. En effet, les deux métiers ont quelques similitudes, mais également des différences. Lesquelles sont-elles ? Nous vous éclairons sur cette question.
À l’heure actuelle, il n’existe qu’un seul Diplôme d’État de Pédicure-Podologue. Dans le détail, on l’obtient 3 ans après avoir passé le baccalauréat (scientifique), auxquels peuvent s’ajouter une année de prépa scientifique aux concours paramédicaux. Une fois diplômés, certains pédicures-podologues se spécialisent en podologie du sport.
Bien qu’il s’agisse d’un Diplôme commun, et le terme courant de “pédicure-podologue” tout attaché n’aide pas vraiment à faire la distinction, la pédicure et la podologie sont deux professions différentes. Certains professionnels l'exercent simultanément, mais ce n’est pas toujours le cas.
Il est possible de consulter un pédicure-podologue en cabinet ou dans des centres de soins médicalisés. Si vous devez vous tourner vers l’une de ces deux professions, renseignez-vous au préalable sur le champ d’intervention de chacune.
La profession de pédicure-podologue est régie par le code de santé publique et l’ONPP (Ordre national des pédicures-podologues).
Un podologue s’appuie sur des connaissances scientifiques : maladies articulaires circulatoires, musculaires, fonctionnement et morphologie du pied, maladies du métabolisme (diabète)... Il est également en capacité d’assurer une partie technique liée à la santé des ongles et de la peau des pieds, substantiellement assurée par un pédicure.
Ce professionnel connaît les différentes structures du pied, mais aussi celles de l’appareil locomoteur (hanche, dos, genou). Ce large panel de connaissances l’aide à traiter les éventuelles pathologies qui peuvent survenir avec notamment des semelles orthopédiques.
C’est également lui qui décide de l’utilité des orthèses plantaires, mises en place pour corriger les défauts en lien avec la marche ou la posture d’un patient.
Son spectre d’action ne s’arrête pas là, puisqu’il peut intervenir :
Dans le traitement du diabète, de l’arthrose ;
Dans le suivi des personnes âgées pour leur permettre de conserver de l’autonomie dans leurs déplacements ;
Dans le suivi des enfants lorsqu’ils ont besoin de correction dans leur posture et pour en minimiser l’impact une fois adulte ;
Dans le suivi des sportifs, leurs pieds étant souvent soumis à des traumatismes dans la pratique de leur activité sportive.
Le pédicure, quant à lui, est spécialisé dans les affections cutanées et unguéales (ongles) des pieds. Il intervient dans le traitement des callosités, des verrues plantaires, des mycoses, des cors, des ongles incarnés, des problèmes de sudation des pieds, des phlyctènes…
Pour traiter ce genre d’atteinte, ce professionnel utilise du matériel de précision chirurgicale, mais également des onguents et des crèmes (topiques). Il est en droit de prescrire des topiques à usage externes, ainsi que des pansements.
Les patients qui consultent un pédicure sont touchés par ce type de pathologie de manière ponctuelle ou chronique.
Le coût d’une consultation chez un pédicure-podologue conventionné secteur 1 s’élève à 27€. La Sécurité sociale rembourse 60%, soit 16,20€. Le reste à charge revient à la mutuelle (exceptée la participation forfaitaire de 1€, qui n’est jamais prise en charge par la complémentaire santé).
A noter : l’Assurance maladie rembourse les séances chez un pédicure podologue uniquement pour les personnes diabétiques. Une personne qui n’est pas diabétique pourra être remboursée, mais le remboursement sera inférieur à 2 euros.
Pour les patients diabétiques, le taux de remboursement de l’Assurance maladie est compris entre 60 et 100%, selon le grade du diabète (0, 1, 2 ou 3), ainsi que du type de prise en charge.
Bon à savoir : les soins de pédicurie seuls (ongle incarné, hygiène du pied, cors…) ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale.
Concernant la mutuelle, le niveau de remboursement va dépendre des garanties souscrites dans le contrat. Celle-ci pourra prendre en charge tout ou partie du ticket modérateur (reste à charge), ou vous proposer, si cela est prévu dans votre contrat, un remboursement forfaitaire.