IJSS est un acronyme désignant les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale en cas de problèmes de santé occasionnant un arrêt de travail.
Conçues pour compenser la perte de salaire liée à un arrêt de travail, les IJ concernent les salariés, fonctionnaires, travailleurs indépendants, mais aussi aux personnes au chômage en application de condition particulière. Elles sont versées sous conditions de cotisation et après l’expiration d’un délai de carence.
Exemple :
Pour avoir droit aux IJ (lors d’un arrêt de travail inférieur à 6 mois), le salarié du secteur privé doit :
Justifier d’un arrêt de travail prescrit par un médecin ;
Avoir travaillé au moins 150 heures au cours des 90 jours précédant l’arrêt de travail ;
Avoir cotisé au moins 1015 fois le montant du SMIC durant les 6 mois précédant l’arrêt.
Pour avoir droit au IJ en étant au chômage l’assuré doit :
Percevoir des allocations chômage ou avoir été indemnisé par l’assurance chômage au cours des 12 dernier mois ou avoir cessé son activité salariée depuis moins de 12 mois.
Le montant des IJ est égal à 50 % du salaire journalier de base, avec un maximum de 48,69 € par jour pour un cas général d’arrêt maladie (48,68€ pour les arrêts de travail débutants à partir du 1er septembre 2022). Pour calculer les IJ avec un salaire mensuel, il faut diviser la somme des trois derniers salaires bruts par 91,25.
Le délai de carence avant le versement des IJ aux salariés du privé est de 3 jours. Le versement s’effectue ensuite sur 12 mois maximum, par période de 3 ans consécutifs.
Bon à savoir : ces conditions ne s’appliquent pas aux IJ dues en cas de maladie professionnelle ou d’accident du travail, qui relèvent d’un régime spécifique.
Les assurés étant en situation de cumul emploi-retraite peuvent, dans la limite de 60 jours, cumuler les IJ avec une pension de retraite, une pension d’invalidité et l’indemnité complémentaire versée par l’employeur lorsque les trois conditions cumulatives suivantes sont remplies :
Percevoir une pension de retraite ;
Exercer une activité professionnelle ;
Avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite.
C’est la caisse primaire d’Assurance maladie de l’assuré qui verse les IJ, sauf si l’employeur maintient le salaire de l’assuré en arrêt de travail. Dans ce cas, c’est l’entreprise qui percevra les IJ, en tout ou partie en fonction du montant de salaire maintenu.