Les eaux intérieures correspondent aux lacs, rivières et plans d’eau fermés. Les plaisanciers qui souhaitent les emprunter doivent être munis d’un titre de navigation selon la réglementation en vigueur. Le permis bateau option « eaux intérieures », appelé également « permis fluvial », permet de conduire des bateaux dont la longueur est inférieure à 20 m et la puissance motrice supérieure à 4,5 W. Pour les navires d’une longueur supérieure à 20 m, le permis extension « grande plaisance fluviale » est obligatoire.
Si vous êtes titulaire d’un permis mer option « côtière », vous pouvez conduire un bateau de plaisance sur les lacs et les plans d’eau fermés. En revanche, naviguer sur les canaux, les fleuves et les rivières requiert le permis « eaux intérieures ». Ce permis s’obtient après avoir suivi une formation théorique et pratique.
Ces permis sont indispensables pour contracter une assurance bateau et conduire en toute sérénité.
Le candidat doit être âgé au minimum de 16 ans. Il est toutefois possible de conduire un bateau de plaisance sur les eaux intérieures entre 14 et 16 ans, à condition d’être inscrit dans un organisme affilié à une fédération sportive agréée dans le cadre de ses activités. Des conditions d’encadrement et de surveillance sont alors requises.
Pour passer son permis, le futur plaisancier doit constituer un dossier. Il est composé du formulaire CERFA n° 14681*02 qui est disponible en ligne et des pièces suivantes :
une photo d’identité en couleur ;
un timbre fiscal de 38 € pour l’inscription à l’examen ;
un timbre fiscal de 70 € pour la délivrance du permis ;
la photocopie d’une pièce d’identité ;
un certificat médical d’aptitude physique datant de moins de 6 mois.
Les timbres fiscaux peuvent être achetés chez un buraliste ou sur le site des finances publiques.
Puis, ce dossier complet doit être déposé ou envoyé à la délégation à la mer et au littoral. Il est également possible de le remettre au centre de formation agréé qui se chargera de le faire suivre.
Différentes thématiques sont abordées comme la sécurité, la réglementation et l’environnement. Ainsi le candidat reçoit entre autres un enseignement qui porte sur :
le vocabulaire spécifique (bief, mouillage, bajoyer, chômage, atterrissement, étiage…) ;
les différents panneaux de signalisation ;
le balisage ;
les règles de barre, les priorités, les signaux sonores… ;
Les marques de jour des bateaux, les feux de nuit…
L’examen consiste en un QCM de 30 questions. 5 mauvaises réponses sont autorisées.
Bon à savoir : l’obtention de l’examen théorique est valable pendant 18 mois.
Cette partie doit être préparée dans un établissement de formation agréé. C’est le même enseignement que celui dispensé dans le cadre du permis bateau en eaux maritimes option « côtière ».
La durée totale de cette formation pratique est de 3 h 30, dont 2 h sont obligatoirement passées à la barre. Dès son inscription, le formateur remet au candidat un livret d’apprentissage avec un numéro personnel d’identification. Les compétences acquises sont reportées au fur et à mesure sur ce livret et l’établissement délivre une attestation de réussite à la fin de cette partie pratique. Il est possible de naviguer avec ce document provisoire, en attendant de recevoir le permis définitif, qui est envoyé à l’adresse postale du plaisancier dans les deux mois qui suivent l’examen. Ce permis reste valable sans aucune limitation de durée.