Les conducteurs de deux-roues sont souvent impliqués dans les accidents de la route. Responsables d’environ 4 % du trafic, ils représentent 30 % des personnes tuées et plus de 50 % des blessés graves.
À moto ou à vélo, les accidents mortels touchent les hommes, à hauteur de 90 % approximativement . Pour les engins de déplacement personnel motorisé (EDPM), comme les gyropodes ou les trottinettes électriques, le constat est identique.
À vélo ou à moto, l’équipement constitue l’unique rempart de sécurité en cas de chute. Il limite de façon significative les risques de traumatismes comme le risque de brûlures au deuxième degré.
Les traumatismes crâniens sont la cause principale de handicaps lourds ou de décès parmi les motocyclistes[1]. Il est obligatoire d’acquérir un casque intégral homologué, protégeant le crâne, le visage, le menton. Pour être efficace, il doit impérativement être attaché à la jugulaire[2]. Lors de l’achat, veillez à bien choisir la taille de l’équipement. Trop petit, le casque est inconfortable, trop grand, il perd en efficacité. Pensez à mesurer votre tour de tête à l’aide d’un mètre. Prenez la mesure à l’endroit le plus large de votre tête, environ 1 cm au-dessus des sourcils et des oreilles. Prêtez attention à son ergonomie. Un casque efficace est aussi un casque confortable.
À l’image de la moto, pour le vélo ou la trottinette électrique, le casque demeure le moyen le plus sûr de protéger sa tête. En cas de chute ou d’accident, le risque d’être gravement blessé est seize fois plus élevé chez un cycliste par rapport à un automobiliste. S’il est uniquement obligatoire pour les moins de 12 ans, le casque de vélo reste très recommandé.
Pour les trottinettes électriques, le casque n’est pas obligatoire en ville. Il le devient hors agglomération, sur les routes limitées à 80 km/h[3].
Ils disposent d’éléments rétro réfléchissants pour être plus visible des autres usagers de la route. Le blouson de moto intègre différents éléments de protection utiles en cas de chute : des renforts en Kevlar ou en Cordura au niveau des articulations, des coques, une dorsale. Son cuir épais limite l’effet de l’abrasion lors des glissades. Les blousons en textile, plus respirants, sont moins résistants à l’abrasion.
À vélo, 86 % des accidents mortels résultent d’une collision avec des véhicules roulant à pleine vitesse sur route partagée[4]. Pour être repéré plus facilement par les usagers de la route, il est recommandé de porter un gilet rétro-réfléchissant. Il est obligatoire pour les cyclistes comme leurs passagers circulant de nuit, hors agglomération ou dans des conditions de visibilité difficiles.
Les gants de moto sont constitués d’une matière anti-abrasive au niveau de la paume. Ils doivent être renforcés aux articulations. La présence d’une patte de serrage au poignet est aussi un atout.
Il existe aujourd’hui deux niveaux de protection pour les gants :
Le niveau 1 est adapté aux usages de conduite urbains.
Le niveau 2 correspond à un usage routier plus intensif[5].
En cuir ou en jean épais, le pantalon de moto offre une protection en cas de chute. Pour limiter les risques de traumatismes, il dispose de renforts certifiés CE aux hanches, aux genoux, aux tibias. Les bottes permettent de protéger les chevilles comme les tibias.
À deux-roues, les règles de sécurité ne sont pas les mêmes pour les motards, les cyclistes et les autres usagers de véhicules légers.
Pensez à faire contrôler vos yeux régulièrement. Pour éviter les dangers, la vue est fondamentale. Au guidon, l’idée est de porter votre regard le plus loin possible. Entre 20 et 40 ans, on recommande de faire contrôler sa vue tous les cinq ans. À partir de 45 ans, un examen tous les deux ans est nécessaire[6].
Tenez-vous prêt à vous arrêter lorsqu’un automobiliste non prioritaire aborde une intersection. Les cyclistes, les motards ou les usagers d’EDPM sont moins visibles en comparaison des autres conducteurs.
En ville, limitez les dépassements à l’approche d’une intersection.
Contrôlez vos trajectoires. 42 % des chutes mortelles se déroulent dans une courbe hors-agglomération[7].
Respectez les règles de la conduite inter-files :
o La circulation inter-files se pratique à une vitesse de 50 km/h au maximum.
o Le différentiel de vitesse avec les autres véhicules ne peut pas excéder 30 km/h.
o Le conducteur doit avertir les autres usagers de la route de son intention.
Depuis le 2 août 2021, la circulation inter-files est autorisée dans 21 départements. Elle est considérée comme une infraction sur le reste du territoire[8].
Sur la route, les vélos, trottinettes électriques ou autres gyropodes sont exposés aux risques de collisions. En 2023, 42 personnes sont décédées après un accident avec leur trottinette électrique ou équivalent, soit 20 % de plus qu’en 2022[9].
Empruntez les pistes cyclables. S’il n’y en a pas, circulez sur le côté droit de la chaussée, en veillant à vous écarter des véhicules en stationnement.
Ne circulez pas sur les trottoirs.
Ne remontez pas les files de voitures par la droite, au risque de surprendre les autres usagers.
Redoublez de prudence aux intersections.
Dans les aires piétonnes, circulez à l’allure du pas.
Ne roulez pas trop près de l’accotement, pour limiter les risques de chute.
Soyez prudent lors du passage d’un camion, l’appel d’air pouvant vous déséquilibrer.
Serrez à droite lorsque vous prenez un virage, pour vous rendre visible des autres usagers.
Respectez les règles de priorité lorsque des routes ou chemins se croisent.
En groupe, roulez à deux de front ou en file indienne.
Pour limiter la perte financière lors d’un sinistre, il est essentiel de souscrire une assurance offrant des garanties adaptées à vos usages.
Un deux-roues doit obligatoirement être protégé par une police d’assurance.
On distingue trois niveaux de protection :
L’assurance au tiers comprend la clause de responsabilité civile et représente le niveau de couverture légal minimal. Elle prend en charge les dommages causés par l’assuré à un tiers lors d’un sinistre responsable. Les dommages peuvent être de nature physique ou matérielle. Généralement, les formules au tiers comprennent d’autres garanties incluses comme la Défense pénale et recours, la Protection juridique motard ou encore l’Assistance accident.
L’assurance intermédiaire inclut la clause de responsabilité civile, mais intègre aussi un certain nombre de garanties supplémentaires. Dans ce type de formule, on retrouve notamment la garantie « vol et incendie » en supplément des garanties de la formule au tiers. On y retrouve également les garanties légales obligatoires couvrant contre les dégâts occasionnés par les catastrophes naturelles, technologiques ou les risques d’attentats.
L’assurance tous risques offre le meilleur niveau de protection, mais c’est aussi la formule la plus onéreuse. Elle intègre :
o Les garanties liées à la formule au tiers
o Les garanties liées à la formule intermédiaire
o La garantie « dommages tous accidents », couvrant les dommages matériels subis par le véhicule assuré même en cas de sinistre responsable.
Une protection contre le vol ou la dégradation des équipements propres aux conducteurs de deux-roues est souvent proposée en option. En cas d’accident, des services d’assistance puis de dépannage peuvent parfois être intégrés ou à prendre en option.
À noter : pour les vélos, l’assurance est optionnelle, même si une protection s’avère généralement utile.
Les trois points clés à retenir :
Les conducteurs de deux-roues sont davantage sujets aux accidents de la route comparés aux automobilistes.
Pour limiter les risques, il est essentiel d’adopter de bons réflexes de conduite. La qualité de l’équipement joue un rôle majeur.
Souscrire une assurance moto offrant des garanties adaptées à vos usages permet de limiter les dépenses lors d’un sinistre.
Pour limiter les risques d’accident, faites preuve de prudence au guidon en respectant le Code de la route. N’oubliez pas d’anticiper le comportement des autres usagers.
Les deux-roues motorisés et les vélos sont surreprésentés dans les accidents routiers. Au guidon d’une moto, les risques d’être victime d’un sinistre sont 20 fois plus élevés, comparés à la voiture.
Responsables de 2 % des trajets, les cyclistes représentent 16 % des blessés graves et 7 % des personnes tuées. Ils sont vulnérables aux risques d’accident.
Pour limiter les risques d’accident, soyez visible, anticipez le comportement des autres usagers. N’oubliez pas de porter vos équipements de sécurité.