Acheter en viager une maison ou un appartement permet de réaliser un investissement immobilier avantageux... à condition de ne pas être pressé ! Quels sont les différents types de ventes en viager et comment se lancer ? Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur l'achat immobilier en viager.
Depuis la crise sanitaire, le marché du viager est en plein boom ! Ce système de vente immobilière permet à une personne, en général âgée, de financer son maintien à domicile ou de compléter sa retraite, tout en conservant généralement l’usage de son habitation jusqu’à son décès.
L'achat en viager implique un financement en deux temps. Vous versez d'abord une somme d'argent à la promesse de vente, appelée bouquet. Elle correspond souvent à 30% du montant du bien. Par la suite, vous vous acquittez d'une rente viagère mensuelle, trimestrielle ou annuelle, jusqu'au décès du ou des vendeur(s).
Il existe en fait deux types de viagers :
Le viager libre vous permet d'occuper immédiatement le bien immobilier ou de le mettre en location, tout en continuant à verser au(x) vendeur(s) la rente viagère ;
Le viager occupé ne vous autorise pas à vivre dans la maison puisque le vendeur l’occupe. Il bénéficie soit d'un usufruit, c'est-à-dire de la faculté d'utiliser son bien comme bon lui semble en l'habitant ou en le louant, soit d'un droit d'usage qui lui permet uniquement d'y vivre.
Bon à savoir : acheter en viager peut concerner plusieurs vendeurs, appelés « crédirentiers ». Dans ce cas, le bien ne vous appartiendra qu'au décès de tous. En cas de décès d'un des vendeurs, la rente peut diminuer ou faire l'objet d'une réversion, selon ce que prévoient l'acte d'achat et les clauses du contrat au moment de la signature.
Certains se souviennent peut-être du film Le viager de 1972 qui mettait en scène avec humour l'histoire d'un viager interminable que l'acheteur désespérait de pouvoir occuper un jour ! En effet, le viager est un investissement à l’issue incertaine puisqu'elle dépend du décès imprévisible du vendeur, appelé principe d'aléa.
En contrepartie de cet inconvénient, les biens immobiliers en viager sont vendus à des prix inférieurs à ceux du marché. Ce prix est fixé en fonction de la valeur du bien, de son possible rendement locatif, ainsi que de l'âge et de l'espérance de vie du ou des vendeurs. L'occasion donc d'acquérir un bien que vous n'auriez peut-être jamais pu vous offrir sur le marché immobilier traditionnel !
Autre avantage : vous accompagnez une personne âgée dans sa fin de vie. La rente viagère permet de financer son maintien à domicile et de compléter de petits revenus. Une solidarité intergénérationnelle qui n'a pas de prix !
Enfin, vous pouvez accéder sous conditions à un prêt immobilier pour financer le bouquet. Renseignez-vous auprès des organismes de crédit !
Bon à savoir : en cas de viager occupé avec usufruit, les frais d'entretien du logement, les charges diverses et les impôts locaux incombent au vendeur. En revanche, les gros travaux sont à financer par le débirentier, c'est-à-dire l’acquéreur ! Un budget à anticiper dans le calcul de votre prêt immobilier et d'assurance de prêt.
Comme pour un achat immobilier traditionnel, les propriétaires peuvent vendre leur bien immobilier en viager de particulier à particulier ou à travers des agences spécialisées. Épluchez donc les petites annonces pour trouver votre future acquisition en viager !
Une fois votre bien trouvé, l'accompagnement par un notaire est indispensable. N'oubliez pas d'inclure les frais de notaire dans votre plan de financement et le calcul de votre assurance de prêt.
Bon à savoir : il est possible de revendre un viager libre en cours de route. Dans ce cas, vous devrez garantir au vendeur le bon paiement de sa rente viagère.