Dans le cadre d’un maintien à domicile ou d’une hospitalisation à domicile, il est fréquent que le patient ait besoin des soins d’un aide-soignant. Il intervient alors dans le cadre d’un parcours de soins plus global. Quelles sont les fonctions d’un aide-soignant à domicile ? Quel est le taux de prise en charge par l’Assurance Maladie ? Quel est le rôle de la mutuelle ? Suivez le guide !
Un aide-soignant est un auxiliaire médical nécessairement salarié. Il exerce ses fonctions pour le compte :
d’une structure de soins à domicile ;
ou d’un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Ce dernier permet aux personnes âgées dépendantes ou malades de recevoir un certain nombre de soins à domicile ;
ou d’une structure d’hospitalisation à domicile.
Dans tous les cas, le professionnel travaille en étroite collaboration avec l’infirmier coordinateur.
L’aide-soignant à domicile est chargé de réaliser les soins délégués par l’infirmier. L’objectif est de permettre d’assurer tout le confort nécessaire à la guérison du malade et de compenser son manque d’autonomie. Le professionnel s’occupe notamment de :
soins de nursing : la toilette, les soins de bouche, l’habillage, le couchage, l’aide au déplacement, l’aide à l’alimentation, etc. ;
prévention des escarres : le changement de protection, les massages ;
surveillance médicale : il observe attentivement le patient à chaque visite, afin de signaler tout changement dans son comportement et dans son état général (fièvre, constipation, perte importante de poids, sang dans les urines, fatigue subite, etc.). Ces éléments seront ensuite transmis à la structure de soin, et en particulier à l’infirmier coordinateur ;
maintien du lien social : en fonction de l’âge et du niveau d’isolement du malade, l’aide-soignant à domicile permet au malade d’échanger. Il est à l’écoute de ce dernier et établit une relation de confiance. Sa compétence relève alors de la sphère relationnelle. Le professionnel représente souvent un repère pour les patients atteints par exemple de la maladie d’Alzheimer ;
aide à l’infirmier référent.
L’aide-soignant à domicile n’est toutefois pas en droit de donner des médicaments ou de réaliser des soins médicaux.
L’aide-soignant à domicile n’intervient que sur prescription médicale et en accord avec l’infirmier référent.
En règle générale, l’aide-soignant ne peut prodiguer des soins qu’aux personnes âgées de plus de 60 ans. Il existe toutefois des exceptions à cette règle de l’âge, notamment pour les personnes handicapées ou atteintes d’une affection de longue durée. Dans ces deux derniers cas, l’accord du médecin de la Sécurité sociale sera alors nécessaire.
L’aide-soignant peut passer voir le malade une à plusieurs fois par jour, même le dimanche et les jours fériés. Les horaires sont variables et dépendent des besoins du patient, mais également des horaires de passage d’autres auxiliaires médicaux.
Il arrive que l’aide-soignant se déplace accompagné de l’infirmier, lorsque les soins à effectuer sont lourds et imposent la présence de deux personnes.
Afin de pouvoir bénéficier du remboursement de vos soins par l’Assurance Maladie, l’intervention de l’aide-soignant doit être prescrite par votre médecin traitant ou par le médecin de l’hôpital dans lequel vous avez séjourné.
La prescription médicale a normalement une durée limitée de 30 jours, renouvelable si besoin.
Il existe différents niveaux de prise en charge de la base de remboursement de la Sécurité sociale :
Le taux de 100 % : Pour les personnes souffrant d’une affection de longue durée ou celles bénéficiant de soins du SSIAD ;
Le taux de 80 % : Si les soins sont dispensés dans le cadre d’une hospitalisation à domicile ;
Le taux de 60 % : Il s’agit du taux de remboursement minimal.
Si les soins dispensés par l’aide-soignant à domicile ne sont pas remboursés en totalité, il est intéressant de souscrire un contrat auprès d’une mutuelle, afin de bénéficier d’une prise en charge totale.
Être couvert par une mutuelle est également intéressant pour les malades remboursés à 100 % par la Sécurité sociale, car certains frais ne sont malgré tout pas pris en charge par l’Assurance Maladie. Il s’agit notamment des frais liés à une prescription de séance de kinésithérapie ou encore de diététicien.
Tous les frais engendrés par l’intervention d’un auxiliaire médical, professionnel de la rééducation, ne sont en effet pas pris en compte dans le remboursement des soins associés au SSIAD. Ils seront par conséquent remboursés au taux de base retenu par la Sécurité sociale. Le ticket modérateur et les dépassements d’honoraires ne pourront alors être couverts que par votre mutuelle.
Vous n’avez pas encore de mutuelle ? Comparez les différentes garanties afin de trouver la complémentaire santé qui corresponde à vos besoins et les tarifs de souscription proposés.