Médecin spécialiste de la santé de la femme, le gynécologue fait partie des professionnels de santé indispensables, car il accompagne les femmes tout au long de leur vie. Vous vous demandez comment le consulter, quel est le prix d’une consultation chez le gynécologue et surtout, quel en est le remboursement ? Éclairage.
La gynécologie est une spécialité médicale qui s’intéresse à l’organisme des femmes et notamment à leur appareil génital. Son champ d’intervention est vaste : troubles liés à la ménopause, affections du sein, contraception, infertilité, et bien sûr, suivi de grossesse. Dans ce dernier cas, le praticien porte l’appellation de gynécologue-obstétricien. Tout comme le généraliste ou la sage-femme, il constate la grossesse et peut remplir la déclaration que la future maman doit transmettre à sa CPAM.
Il fait partie des quelques médecins spécialistes, avec l’ophtalmologue ou le stomatologue, pouvant être consultés en accès direct spécifique. Cela signifie que vous n’avez pas besoin de passer au préalable par votre généraliste. Néanmoins, si vous n’avez pas déclaré de médecin traitant, il faut savoir que vous êtes considéré comme étant en dehors du parcours de soins. Aussi, même pour consulter un spécialiste accessible directement, vous serez moins bien remboursé par l’Assurance maladie.
Le tarif de la consultation gynécologique dépend du conventionnement du praticien avec la Sécurité sociale.
S’il exerce en secteur 1, il applique le tarif fixé par la convention, qui est de 30 € pour une visite au cabinet ou une téléconsultation. Notez que si vous n’êtes pas dans le cadre du parcours de soins coordonnés (vous n’avez pas déclaré de médecin traitant), le praticien pourra vous facturer jusqu’à 35 €.
S’il exerce en secteur 2 et qu’il adhère à l’option de pratique tarifaire maîtrisée (OPTAM), il est autorisé à pratiquer des dépassements d’honoraires. Mais il s’engage, à travers ce protocole, à ce que ceux-ci restent modérés.
S’il exerce en secteur 2, ses honoraires sont libres et non encadrés par l’Assurance maladie. Selon la notoriété du praticien, son lieu d’activité et sa spécialisation, ils peuvent être importants et donc, générer un reste à charge pour la patiente.
Ces frais (ticket modérateur + supplément) peuvent être pris en charge par votre complémentaire santé, partiellement ou totalement selon les garanties souscrites.
Pour connaître le secteur d’activité d’un gynécologue avant de prendre rendez-vous, consulter l’annuaire des professionnels de santé disponible sur ameli.fr, le site de l’Assurance maladie.
À noter qu’au cours de la consultation, le gynécologue peut être amené à pratiquer des actes complémentaires, comme un frottis ou une échographie. Dans ce cas, le coût de ces examens vient s’ajouter à celui de la visite.
Dans le cadre du parcours de soins coordonnés, l’Assurance maladie participe à hauteur de 70 % de la base de remboursement :
Si le praticien est conventionné secteur 1 ou 2 avec OPTAM, le remboursement est de 20 € (70 % d’une base définie à 30 €, déduction faite de la participation forfaitaire de 1 €).
S’il est conventionné secteur 2, le remboursement est alors d’un montant de 15,10 € (70 % d’une base de 23 €, moins 1 € de franchise).
En dehors du parcours de soins coordonnés, la prise en charge de l’Assurance maladie est moindre : 30 % de la base de remboursement seulement.
Pour un gynécologue conventionné secteur 1 ou 2 avec OPTAM, vous percevez 6,50 € (30 % d’une base de remboursement fixée à 25 €, après déduction de la franchise de 1 €).
Pour un gynécologue de secteur 2, vous recevez 5,90 € (30 % d’une base définie à 23 €, moins 1 € correspondant à la participation forfaitaire).
Notez que si votre contrat de mutuelle est dit responsable, vous ne pourrez pas être couvert pour l’intégralité de votre reste à charge. En effet, ce type de garantie n’autorise pas la prise en charge des pénalités infligées pour non-respect du parcours de soins coordonnés.
En cas de grossesse, certaines consultations de gynécologie sont prises en charge à 100 % par le régime obligatoire. C’est le cas des 7 consultations prénatales obligatoires. Vous n’avez donc à supporter financièrement que l’éventuel dépassement d’honoraires pratiqué par le praticien. À partir du 1er jour du 6e mois, vous bénéficiez également du tiers payant, c’est-à-dire de la dispense d’avance des frais sur la part Sécurité sociale de vos dépenses de santé.
Ainsi, quel que soit le secteur d’activité du spécialiste de la santé de la femme, un reste à charge résulte de la consultation. Une mutuelle permet de le couvrir en partie ou totalement suivant les garanties souscrites.