Spécialité paramédicale, la kinésithérapie s’applique à la suite d’un traumatisme, d’une intervention chirurgicale ou tout simplement pour améliorer la qualité de vie du patient. Seules les séances chez le kinésithérapeute (couramment abrégé en “kiné”) prescrites par un médecin généraliste ou spécialiste sont remboursées par la sécurité sociale. Pour le reste à charge, le choix d’une bonne mutuelle s’impose.
Entorse, fracture, traumatismes de l’organisme après un accident vasculaire cérébral, remise sur pied après un séjour alité, troubles neurologiques ou moteurs, affections respiratoires… sont les principales causes de consultation d’un kinésithérapeute. En effet, ce praticien spécialiste a pour objectif de rééduquer les parties de votre corps le nécessitant grâce à des mouvements adaptés et des massages.
La séance de kinésithérapie dure de 30 minutes à 1 h maximum et s’articule autour de massages, d’étirements musculaires, de tractions ou encore de travail physique en utilisant des appareils de gymnastique comme le vélo ergonomique, les tapis de marche ou d’autres machines adaptées à une rééducation fonctionnelle douce.
Le médecin peut préciser sur son ordonnance le nombre de séances utiles ou n’indiquer que la nature des soins. C’est alors au kiné de décider, mais le nombre de séances remboursées par la sécurité sociale et la mutuelle n’est pas illimité.
La sécurité sociale a d’ailleurs fixé un quota maximal de séances prises en charge pour la rééducation.
Par exemple :
10 séances pour une entorse de la cheville
15 séances pour une lombalgie
40 séances pour une blessure aux ligaments croisés
Pour tous les autres cas, il est préférable de vous renseigner directement auprès de votre caisse d’assurance maladie ou sur www.ameli.fr.
Le prix d’une séance de kinésithérapie varie en fonction du type de soins à réaliser et du secteur de convention du praticien (1, 2 ou 3).
Pour l’acte le plus fréquent comme la rééducation d’un membre, le tarif conventionnel fixé par la Sécurité sociale est de 16,13 €.
Pour des soins plus compliqués, il peut atteindre 33 €.
Certains kinésithérapeutes non conventionnés facturent des dépassements d’honoraires. Il est donc prudent de consulter leur affichage, obligatoire dans la salle d’attente, et de demander un devis si le montant d’une séance dépasse le tarif conventionnel.
La Sécurité sociale rembourse à hauteur de 60 % du tarif de base les séances pratiquées par un kinésithérapeute conventionné, dans le cadre d’un parcours de soins coordonnés, donc avec ordonnance d’un médecin traitant ou d’un spécialiste.
Cette prise en charge peut cependant varier dans les cas suivants :
Si le kinésithérapeute décide de prolonger le nombre de séances prescrites au préalable par le médecin, il devra envoyer une demande d’accord préalable auprès du médecin-conseil de l’Assurance maladie en y joignant un argumentaire médical pour continuer la prise en charge.
Si les séances de kinésithérapie sont en lien avec une ALD, Affection de Longue Durée, le remboursement s’élève à 100 %.
Hors parcours de soins, la sécurité sociale ne rembourse qu’à hauteur de 30 % les séances de kinésithérapie.
Une franchise médicale de 0,50 €, restant à charge, est appliquée sur chaque séance, avec ou sans ordonnance.
Comme pour chaque soin de santé, les séances de kinésithérapie ne sont pas prises en charge à 100% par la sécurité sociale. C’est pourquoi il peut être intéressant de souscrire en complément une mutuelle ou complémentaire santé afin de couvrir le reste à charge et de vous assurer ainsi d’obtenir un remboursement sur vos séances. Il faut noter que certaines mutuelles remboursent la totalité du reste à charge sur les séances de kinésithérapie, et d’autres seulement une partie. Tout cela dépend des niveaux de garanties souscrits.
Une mutuelle avec un taux de remboursement de 100 % rembourse les 40 % restants du tarif conventionné non pris en charge par la sécurité sociale, mais pas les éventuels dépassements d’honoraires.
Une mutuelle avec un taux de remboursement de 200 ou de 300 % du tarif de base assure une meilleure prise en charge même en cas de dépassement d’honoraires.
Pour les séances dites de confort, de plus en plus de mutuelles proposent également une prise en charge :
Sous forme d’un forfait annuel avec un montant en euros à ne pas dépasser ;
Sous forme d’un forfait par séance.
Les séances de kinésithérapie sont souvent indispensables pour récupérer totalement après un accident ou une maladie. Pourtant, ces dernières ne sont remboursées que sous certaines conditions précises.
Pour mettre toutes les chances de votre côté :
Choisissez un praticien conventionné.
N’hésitez-pas à demander un accord de prise en charge à la CPAM avant le début des soins et des séances, pour ne pas avoir de surprise.
Vérifiez auprès de votre mutuelle santé si elle prend tout ou partie du reste à charge, sous quelle forme et pour quel type de prescription.
Certains masseurs-kinésithérapeutes pratiquent l’ostéopathie. Cependant, il s’agit d’une spécialité non reconnue par l’ordre des médecins, donc qui n’est pas du tout prise en charge par la sécurité sociale. Les conditions de remboursement de l’ostéopathie par les mutuelles sont aussi très variables. Dès lors, n’hésitez pas à vous renseigner sur votre contrat de mutuelle concernant les séances d’ostéopathie.