Vous êtes enseignant et vous vous posez des questions sur votre mutuelle ? Tout dépend de votre statut. Comment choisir votre mutuelle enseignant ? Est-il nécessaire de se tourner vers une mutuelle spécifique ? Découvrez dans ce guide tous les éléments susceptibles de vous aider à faire le bon choix.
L’obligation de souscription à un contrat de mutuelle enseignant dépend de votre statut :
enseignant de l’Éducation nationale : Vous n’êtes pas tenu de souscrire une mutuelle santé en complément de votre couverture par l’Assurance Maladie. Cette liberté est valable quel que soit votre niveau d’enseignement. Que vous soyez professeur des écoles ou professeur du secondaire, vous êtes libre de votre choix ;
enseignant du privé : Si vous travaillez dans un établissement privé, vous n’aurez alors d’autre solution, sauf dispense, que de souscrire un contrat auprès de la mutuelle de l’établissement employeur.
Dans le public, la Sécurité sociale des enseignants de l’Éducation nationale est gérée par la Mutuelle générale de l’Éducation nationale (MGEN). Ce régime d’Assurance Maladie est obligatoire pour tous les personnels stagiaires, contractuels et fonctionnaires de l’EN et du ministère de l’Enseignement et de la Recherche.
Bien que la Sécurité sociale soit gérée par la MGEN, rien ne vous contraint à souscrire un contrat de mutuelle auprès d’elle. Vous pouvez ainsi vous tourner vers la MAGE, la MAIF, la CME ou vers d’autres complémentaires santé.
Bien que la souscription à une mutuelle santé ne soit pas obligatoire pour les enseignants du public, notez que l’Assurance Maladie ne rembourse pas, ou peu, certains frais de santé.
Pour limiter le montant du reste à charge, il est par conséquent préférable de penser à se renseigner sur les offres de complémentaire santé.
La règle de l’obligation de souscription à la mutuelle de l’employeur est entrée en vigueur avec l’accord inter-branches EPP le 1er janvier 2016.
L’employeur prend alors à sa charge 50 % du montant de votre cotisation à la mutuelle enseignant, correspondant au panier de soins minimum. Vous êtes toutefois libre de choisir des options visant à renforcer votre couverture. Dans ce cas, cependant, les frais engendrés par cette souscription à des garanties supplémentaires seront à votre charge, et non à celle de votre employeur.
Il existe trois situations dans lesquelles vous êtes dispensé(e) d’adhérer à la mutuelle de l’établissement :
vous êtes déjà affilié(e) à la mutuelle obligatoire de votre conjoint(e) ;
vous avez déjà souscrit une mutuelle individuelle et vous souhaitez la conserver ;
vous êtes bénéficiaire de la Complémentaire santé solidaire (CSS).
Vous devez formuler votre demande de dispense de mutuelle enseignant par écrit, à l’adresse de votre employeur, dans les quinze jours qui suivent le début de votre autre contrat. Votre courrier doit être accompagné de la preuve de votre affiliation. Une attestation de mutuelle est, en règle générale, suffisante.
Quel que soit le type de contrat souscrit, il présentera le mérite de vous garantir un meilleur remboursement de vos dépenses de santé qu’en l’absence de toute complémentaire.
Il est toutefois certain qu’une mutuelle enseignant est davantage en mesure de répondre à vos besoins en matière de santé.
Avant de faire votre choix de mutuelle, comparez les différentes offres proposées par les organismes de santé.
Le plus important n’est pas toujours le tarif de la complémentaire santé, mais bien plus le niveau et le type de garanties.
À chaque niveau de garantie correspond un montant de remboursement et un tarif associé. Le remboursement s’exprime en pourcentage de la base de remboursement de la Sécurité sociale (BRSS) ou en forfait.
Comme il a été dit plus haut, vous devez dans un premier temps faire le point sur vos attentes.
Posez-vous les bonnes questions :
Quel est le niveau de remboursement attendu ? ;
Quel est le budget prévu ? ;
Avez-vous pour habitude de consulter des praticiens qui pratiquent des dépassements d’honoraires ? ;
Combien de personnes seront couvertes par le contrat ?
En dehors de ces interrogations, penchez-vous sur la qualité de la couverture proposée :
garanties incluses (de base et optionnelles) ;
niveau de remboursement pour les dépenses de santé les plus courantes (frais dentaires, frais optiques, consultation chez des spécialistes) ;
formalités à effectuer lors de l’adhésion ;
tiers payant ou nécessité de faire l’avance des frais ;
qualité du volet prévoyance (invalidité, arrêt de travail, décès) ;
existence d’un service en ligne, etc.