• Publié le 02/09/2024
  • 5min

Urgence pédiatrique : quand y aller et quel coût ?

Le service des urgences pédiatriques fait partie intégrante du système de santé français. Celui-ci permet une prise en charge immédiate pour les enfants souffrant de problèmes de santé aigus ou graves. Toutefois, il n'est pas toujours évident pour les parents de savoir quand il est réellement nécessaire de se rendre aux urgences, ni de comprendre les coûts associés à cette démarche.

Comme l’indique le site Selectra, le remboursement hospitalisation de la Sécurité sociale atteint 80% du tarif de convention. Il peut donc s’avérer utile de considérer une mutuelle hospitalisation performante afin de limiter les frais.

Alors quand se rendre aux urgences pédiatriques ?

Les situations d’urgence immédiate

Certaines situations nécessitent sans l’ombre d’un doute une consultation aux urgences. Voici les principales raisons qui doivent conduire les parents directement aux urgences pédiatriques :

  • Des difficultés respiratoires : Si l’enfant a du mal à respirer, que ce soit à cause d'une respiration rapide, sifflante, ou s'il présente des signes de cyanose (lèvres bleues), il est impératif de se rendre aux urgences. Une détresse respiratoire peut être le signe d'une maladie grave comme une bronchiolite, une crise d'asthme, ou une infection pulmonaire sévère ;

  • Une perte de conscience ou convulsions : Une perte de conscience, même brève, ou une convulsion (crise épileptique) doit toujours être prise au sérieux. Les convulsions peuvent être liées à une fièvre (convulsions fébriles) ou à une affection neurologique sous-jacente ;

  • Un traumatisme sévère : Un fort traumatisme, qu'il s'agisse d'une chute de plusieurs mètres, d'un accident de voiture, ou d'un coup à la tête avec perte de connaissance, nécessite une évaluation médicale immédiate. Les enfants peuvent avoir des blessures internes qui ne sont pas visibles mais qui peuvent être graves ;

  • Une douleur intense : Si un enfant se plaint d'une douleur intense, surtout s'il s'agit d'une douleur abdominale ou thoracique, cela peut être le signe d'une affection grave (appendicite, torsion testiculaire, etc.). Il est important de ne pas ignorer une douleur sévère ;

  • Des vomissements ou diarrhées : Des vomissements ou diarrhées persistants peuvent rapidement mener à une déshydratation chez l'enfant, surtout les plus jeunes. Si l'enfant ne parvient pas à boire ou à garder les liquides, il peut s’avérer nécessaire de l’emmener aux urgences pédiatriques ;

  • De la fièvre très élevée et persistante : Chez un nourrisson de moins de trois mois, une fièvre supérieure à 38°C doit être immédiatement évaluée par un médecin. Pour les enfants plus âgés, une fièvre supérieure à 40°C, ou une fièvre qui persiste plus de 48 heures sans amélioration, nécessite une consultation urgente ;

  • Une éruption cutanée sévère : Certaines éruptions cutanées, surtout si elles s'accompagnent de fièvre ou de symptômes généraux (fatigue intense, douleurs articulaires), peuvent être le signe d'infections graves comme la méningite. Dans ce cas, une consultation rapide s’avère nécessaire.

Les cas où il est possible d’attendre ou de consulter un médecin de garde

Tous les symptômes inquiétants ne nécessitent pas forcément une visite aux urgences. Dans certains cas, il est possible de prendre rendez-vous avec un pédiatre ou un médecin généraliste, voire d'attendre l'ouverture du cabinet le lendemain. Voici quelques exemples de situations où les urgences ne sont pas forcément indispensables :

  • Une fièvre modérée sans autre symptôme grave : Si un enfant a une fièvre modérée (entre 38°C et 39°C) mais se comporte normalement, mange et boit bien, il est généralement possible d'attendre et de surveiller l'évolution. Un simple appel à un médecin peut suffire ;

  • De la toux persistante sans détresse respiratoire : Une toux qui dure plusieurs jours peut être embêtante, mais tant que l'enfant respire bien, n'a pas de fièvre très élevée, et ne présente pas de signes de gravité, une consultation médicale en cabinet peut suffire ;

  • Des vomissements ou diarrhées légères : Si les vomissements ou la diarrhée sont modérés et que l'enfant parvient à s'hydrater, il n'est pas toujours nécessaire de se rendre aux urgences. Un suivi attentif à domicile et une consultation en cabinet peuvent être suffisants ;

  • Un traumatisme mineur sans perte de conscience : Une petite bosse ou une égratignure après une chute, sans perte de conscience ni symptôme inquiétant, peut être surveillée à domicile avec des soins appropriés.

L’importance de la téléconsultation et des services de conseils médicaux

De plus en plus de services de téléconsultation ou de conseils médicaux par téléphone sont disponibles pour aider les parents à évaluer la situation. Ces services permettent d’obtenir rapidement un avis médical sans avoir à se déplacer, ce qui peut éviter une visite inutile aux urgences et réduire le stress.

Emmener son enfant aux urgences pédiatriques : quels coûts ?

Les coûts directs

Le coût d'une visite aux urgences peut varier suivant les pays, le type d'hôpital (public ou privé), ou encore la couverture d'assurance maladie. En France, par exemple, les urgences sont généralement bien couvertes par l'Assurance Maladie, avec un ticket modérateur restant à la charge du patient (ou de sa complémentaire santé). Ce coût peut varier de quelques dizaines à plusieurs centaines d'euros en fonction des soins prodigués (consultation, examens complémentaires, traitement).

Dans les hôpitaux privés, les tarifs peuvent être plus élevés, et certains actes médicaux ne sont parfois pas pris en charge par l'Assurance Maladie. Dans ce cas, les patients nécessitent une couverture complémentaire ou une prise en charge personnelle plus importante.

Les coûts annexes

Il est important de ne pas sous-estimer les coûts indirects liés à une visite aux urgences. Par exemple :

  1. Le temps d’attente : Les urgences pédiatriques peuvent être saturées, ce qui entraîne parfois des heures d'attente. Ce temps d'attente peut avoir un coût en termes de stress, de perte de temps pour les parents, et de fatigue pour l'enfant ;

  2. Le transport : Se rendre aux urgences peut parfois nécessiter un transport en taxi ou en ambulance, ce qui peut représenter un coût supplémentaire, surtout si le lieu d'habitation est éloigné de l'hôpital ;

  3. La perte de revenus : Pour les parents qui doivent prendre un congé ou s’absenter de leur travail pour accompagner leur enfant, il peut y avoir une perte de revenus, notamment si l’hospitalisation se prolonge.

Zoom sur les aides et la couverture sociale

Par chance, en France, le système de santé permet aux familles de minimiser les coûts, surtout en cas d'urgence pédiatrique. L'Assurance Maladie couvre une grande partie des frais, et des aides spécifiques peuvent être demandées en cas de coûts élevés non pris en charge. Les mutuelles santé jouent également un rôle crucial en couvrant le ticket modérateur et les frais non remboursés par l'Assurance Maladie.

Il est recommandé aux parents de bien connaître les termes de leur contrat d'assurance santé pour savoir exactement quels sont les frais couverts en cas d'urgence, et de vérifier régulièrement si leur mutuelle propose des options adaptées aux besoins spécifiques de leurs enfants.

Les urgences pédiatriques des principales villes de France

Ville

Principaux endroits où se rendre

Urgence pédiatrique Paris

CHU Hôtel Dieu ; Dispensaire Jean V ; Centre Hospitalier Universitaire de Nantes ; CHU Nantes - Maison Beauséjour ; Hôpital Femme-Enfant-Adolescent ; CHU Nantes - Hôpital de Jour "L'Embarcadère"

Urgence pédiatrique Marseille

Hopital St Joseph ; Hôpitaux Universitaires de Marseille Timone ; Hôpitaux Publics Hôpital de la Timone ; Permanence Médicale de la Valentine

Urgence pédiatrique Lyon

Clinique De La Sauvegarde ; Hôpital Pierre Garraud - HCL ; Hospices Civils de Lyon Siège ; Hôpital Lyon Sud HCL ; Hôpital Femme Mère Enfant - HCL ; Hôpital Dr Frédéric Dugoujon - HCL

Urgence pédiatrique Bordeaux

Hôpital Pellegrin Chu ; Hôpital Saint-André CHU ; Hôpital Privé Saint Martin

Urgence pédiatrique Toulouse

Hôpital Joseph Ducuing ; Hôpital Rangueil ; Hôpital des Enfants ; Hôpital Joseph Ducing Varsovie

Urgence pédiatrique Nantes

CHU Hôtel Dieu ; Centre Hospitalier Universitaire de Nantes ; CHU Nantes - Maison Beauséjour ; Hôpital Femme-Enfant-Adolescent ; Dispensaire Jean V ; Polyclinique de L'Atlantique ; CHU Nantes - Hôpital de Jour "L'Embarcadère"

Urgence pédiatrique Le Mans

Clinique Du Tertre Rouge ; Centre Hospitalier du Mans

Urgence pédiatrique Reims

Centre Hospitalier de Laon

Foire Aux Questions (FAQ)

Est-ce qu'aller aux urgences c'est payant ?

Depuis le 1er janvier 2022, chaque personne se rendant aux urgences sans être hospitalisée doit régler un “forfait patient urgences (FPU)”. Celui-ci coûte la somme de 19,61 €.

Par ailleurs, la Sécurité sociale prend en charge une partie des frais médicaux, qu’il s’agisse d’une hospitalisation, une consultation ou les urgences. Le “ticket modérateur” reste à la charge du patient.

Quand consulter aux urgences pédiatriques ?

Si l’enfant ne change pas radicalement son comportement : il joue, bouge, mange, il ne vomit pas, il faut dans un premier temps le surveiller durant 48 heures. Une fois ce délai passé, il faudra l’emmener voir un médecin, voire aller directement aux urgences pédiatriques en fonction de son état.

Quand peut-on parler d'une urgence pédiatrique ?

Comme évoqué précédemment, une perte de connaissance, des vomissements, un état de somnolence ou de confusion et désorientation après une chute ou une blessure doivent conduire un parent à emmener son enfant aux urgences pédiatriques. Idem si celui-ci a un corps étranger impossible à enlever sur le corps, ou pour une chute ou traumatisme important.

Quel âge pour urgence pédiatrique ?

Les enfants de moins de 18 ans (âge limite) peuvent aller aux urgences pédiatriques. Notons que certains hôpitaux acceptent aux urgences pour adultes des enfants de plus de 16 ans.

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