La perte d’un proche est une épreuve difficile et, en plus du chagrin, les familles se retrouvent souvent confrontées à une charge financière importante liée aux frais d’obsèques. Ces derniers peuvent varier considérablement en fonction des choix relatifs aux funérailles et aux services associés. Cet article vous aide à mieux comprendre ces frais, à identifier les facteurs qui influencent leur coût, et à connaître les solutions pour les financer.
Les frais d’obsèques englobent l'ensemble des dépenses nécessaires pour organiser et effectuer les funérailles. Ils se composent de frais obligatoires et de frais optionnels.
Certaines dépenses sont en effet incontournables suite à un décès :
Déclaration de décès et démarches administratives : la déclaration du décès à la mairie et les démarches liées à la délivrance du certificat de décès sont indispensables. Ces formalités ne génèrent généralement que peu de frais directs, mais peuvent toutefois nécessiter des déplacements sur le lieu de décès du défunt, et sont essentielles pour la suite des obsèques ;
Transport du corps : le transport du corps depuis le lieu du décès jusqu'au funérarium, puis vers le cimetière ou le crématorium, représente un coût. Ce transport est effectué en véhicule funéraire, et fait partie des frais de base à prévoir ;
Frais d’inhumation ou de crémation : le coût du cercueil, de l’urne funéraire, de la concession (si inhumation), et du creusement de la tombe sont aussi compris dans cette catégorie.
Il existe également des frais qui, bien qu'optionnels, sont fréquemment assumés, dans l'objectif de rendre un hommage le plus personnel et le plus complet au proche disparu ;
Organisation de la cérémonie : que la cérémonie soit religieuse ou laïque, des frais sont à prévoir pour financer le lieu, le célébrant et les services associés (musique, interventions, etc.) ;
Soins de conservation du corps : si nécessaire, des soins de thanatopraxie (préparation du corps) peuvent être réalisés. Ces services sont également facultatifs mais souvent choisis, surtout si l’enterrement ou la crémation ne se fait que plusieurs jours après le décès ;
Avis de décès et annonces : la publication d’un avis de décès dans la presse locale ou sur des sites internet spécialisés représente un coût supplémentaire ;
Fleurs et plaques funéraires : leurs prix varient en fonction de la taille et de la composition des arrangements floraux comme des plaques gravées ;
Frais de réception après la cérémonie : le repas après la cérémonie, qu’il s’agisse d’un repas familial ou d’une réception plus formelle, représentent là encore un coût parfois non négligeable.
En moyenne, des funérailles coûtent aux alentours de 4700 euros *, mais peuvent s'élever jusqu'à plus de 6000 euros. Plusieurs éléments influencent le montant final des frais d’obsèques.
L’inhumation et la crémation sont deux options qui n'entraînent pas les mêmes coûts. L’inhumation peut être plus chère, notamment en raison du prix de la concession funéraire (espace réservé dans le cimetière) et des frais liés à l'entretien de la tombe. En revanche, la crémation est une option parfois plus économique : elle implique toutefois des frais pour l’urne et le transport du corps.
Les prix des concessions de cimetière sont très variables d'une commune à l'autre. Une concession de 2 m2 pendant 30 ans peut par exemple s'élever à moins de 200 euros dans certaines petites communes, et jusqu'à plus de 3000 euros dans les grandes métropoles.
Les cercueils varient largement en termes de matériaux, de finitions et de prix. Les modèles les plus simples, en bois naturel ou en carton, sont les plus accessibles, tandis que les cercueils haut de gamme, en bois précieux ou avec des décorations spécifiques, peuvent atteindre des prix bien plus élevés. Les urnes pour la crémation suivent une logique similaire.
Si les taxes d'inhumation, de crémation et de dispersion de cendres ont été supprimées en 2021, certaines collectivités peuvent appliquer des redevances dites "de superposition de corps" (inhumation supplémentaire dans une tombe déjà occupée), ou encore de "réunion de corps" (rassemblement des ossements et/ou des cendres de plusieurs défunts dans un même reliquaire). De même, l’achat d’une concession funéraire peut être soumis à des frais annuels d'entretien.
Les frais d’obsèques peuvent donc représenter un montant important, devant être immédiatement financé par les proches lorsque cette problématique n'a pas été anticipée. Heureusement, il existe plusieurs solutions pour éviter que la famille survivante ne se retrouve dans une situation financière délicate.
Souscrire un contrat d’assurance obsèques permet en effet de préparer financièrement cette épreuve difficile et de vous assurer que vos proches ne seront pas confrontés à des préoccupations financières supplémentaires en période de deuil.
Cette démarche peut également permettre de choisir à l'avance la manière dont vous souhaitez que vos obsèques soient organisées, afin que vos volontés soient respectées.
Il existe deux types principaux de contrats obsèques, chacun répondant à des besoins spécifiques :
Le contrat obsèques en capital : une somme d'argent, dont le montant est fixé contractuellement, est versée aux bénéficiaires désignés pour couvrir les frais d'obsèques. Ce contrat présente l'avantage d'offrir une certaine flexibilité, puisque les proches pourront décider de l'allocation du capital en fonction des coûts réels des funérailles. S'il reste un reliquat, ce sont là aussi les bénéficiaires qui le percevront ;
Le contrat obsèques en prestations : il permet d'organiser à l'avance tous les détails des funérailles. Vous pouvez définir précisément les services que vous souhaitez avec l'entreprise de pompes funèbres de votre choix (transport, cérémonie, cercueil, etc.) : ses prestations seront ensuite directement réglées par l'assureur, à hauteur du capital obsèques souscrit. Cette formule a l’avantage de garantir le respect exact de vos volontés en termes d’organisation.
Souscrire un contrat d'assurance obsèques est donc souvent essentiel pour alléger le fardeau financier et organisationnel de vos proches. En prévoyant une partie ou la totalité des frais liés à vos obsèques, vous leur permettez de se concentrer sur l'essentiel : leur deuil, sans avoir à se soucier des aspects financiers et pratiques.
La Sécurité sociale prévoit le versement d'un capital décès sous certaines conditions précises, mais celui-ci peut être insuffisant pour couvrir tous les frais. Certaines mutuelles ou contrats de prévoyance offrent également des prestations d’assistance en cas de décès, incluant le remboursement de certaines dépenses.
Si le défunt avait un compte bancaire à son nom, ses proches peuvent utiliser l’argent qui y est déposé pour régler les frais d’obsèques, avant même l'ouverture de la succession.
La loi permet, à cet effet seulement, de prélever jusqu’à 5 910 euros** sur les comptes du défunt, sous réserve de conserver les justificatifs nécessaires à fournir lors de la procédure de succession.
Les frais d'enterrement, et plus généralement les frais d'obsèques, constituent une obligation alimentaire qui incombe à tous les héritiers directs, même s'ils renoncent à leur succession. À défaut d'un financement prévu de façon anticipée par le défunt, notamment via une assurance obsèques, ces frais sont donc obligatoirement à leur charge.
La CAF peut exceptionnellement accorder une aide financière en cas de perte d'un conjoint ou d'un enfant, sous certaines conditions et selon les revenus des proches.
Le coût moyen d'une crémation est d'environ 4 400 euros, et se situe aux alentours de 5 000 € pour une inhumation*. Il varie selon la prestation choisie, les services associés, et le lieu des funérailles.
*Etude Silver Alliance 2024.
** Selon les barèmes en vigueur au 1er mars 2025