Vous souhaitez vous lancer dans l’aventure de l’expatriation pour partir à la découverte de nouveaux horizons ? Cette expérience peut être très enrichissante, tant pour votre carrière que pour votre épanouissement personnel. Mais avant de partir s’installer à l’étranger, quelques préparatifs s’imposent, entre formalités administratives, fiscales et médicales. Du titre de séjour au suivi du courrier en passant par la couverture sociale, voici les démarches à effectuer avant votre expatriation.
Avant toute chose, assurez-vous d’être en possession d’un passeport (ou d’une carte d’identité pour une expatriation dans l’Union Européenne) en cours de validité. Cette vérification s’impose aussi pour chacun des membres de votre famille si vous partez avec eux.
Certains pays exigent que le passeport présenté soit encore valide pour au moins 6 mois. Afin d’éviter les mauvaises surprises, il est recommandé de se munir d’un passeport qui n’expire pas avant 12 mois. Si le vôtre ou celui d’un membre de votre famille arrive bientôt à échéance, il est plus prudent de le faire renouveler avant le départ.
La majorité des pays situés en dehors de l’Espace Economique Européen exigent un visa (visa étudiant, résidence, travail…). Renseignez-vous auprès du consulat ou de l’ambassade en France du pays dans lequel vous vous rendez. Ils seront également en mesure de vous indiquer de quels documents vous aurez besoin pour obtenir votre permis de séjour / travail sur place.
Il est conseillé d’effectuer la demande visa le plus tôt possible, puisque ces démarches peuvent mettre plusieurs semaines voire plusieurs mois à aboutir selon les pays. Pour obtenir votre visa, vous devrez notamment fournir un passeport, une photo d’identité, vos titres de transport vers le pays de destination, l’adresse du domicile où vous résiderez, un relevé bancaire et un extrait de casier judiciaire.
Avant de se pencher sur la question de l’assurance santé, pensez à consulter votre médecin traitant en France afin de faire un bilan santé général et une éventuelle mise à jour des vaccinations. Il pourra par ailleurs vous informer sur la situation sanitaire du pays et les mesures à prendre pour s’y adapter, et pourra vous prescrire une avance sur votre traitement si vous en suivez un. Cette précaution permet d’éliminer quelques désagréments évitables qu’il serait plus compliqué de traiter à l’étranger.
Le statut d’expatrié implique que vous ne dépendez plus du régime de sécurité sociale français. Ainsi, il vous faudra cotiser auprès des organismes locaux, qui se chargeront de la prise en charge de vos soins conformément aux réglementations locales.
Vous pouvez toutefois choisir de continuer à cotiser volontairement auprès des organismes français :
Auprès de la Caisse des Français de l’étranger pour l’Assurance maladie et la retraite
Auprès de Pôle emploi services - Expatriés pour l’assurance chômage
Attention : dans de nombreux pays, le système de santé diffère sensiblement du système français et les soins peuvent être très coûteux. Il est donc vivement recommandé de souscrire une assurance santé internationale complémentaire pour bénéficier d’une meilleure prise en charge de vos dépenses médicales. Veillez également à ce que votre contrat contienne une assurance rapatriement qui couvrira votre retour en France en cas de rapatriement sanitaire, de problème de sécurité ou d’accident.
Dès lors que vous aurez connaissance de l’adresse à laquelle vous serez domicilié, informez-en le centre des finances publiques. Pour ce faire, rendez-vous sur votre espace Particulier sur le site impots.gouv.fr et renseignez vos nouvelles coordonnées. Certains pays sont liés à la France par une convention fiscale qui simplifie les démarches relatives aux impôts à l’étranger. Renseignez-vous auprès du service des impôts des particuliers non résidents pour savoir quelles sont les dispositions spécifiques à votre pays d’expatriation et déterminer si oui ou non votre domicile fiscal reste établi en France après votre départ. Si votre domicile fiscal est situé à l’étranger, seuls vos revenus de source française seront imposables. S’il reste établi en France, vous serez imposés sur l’intégralité de vos revenus.
Si vous êtes retraité, vous pouvez continuer à percevoir votre pension de retraite dans votre pays d’expatriation. Il vous suffira pour cela d’en faire la demande auprès de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), à qui vous devrez fournir un certificat de résidence. Vous devrez ensuite fournir chaque année un certificat de vie pour continuer à toucher votre retraite à l’étranger.
Pour une expatriation dans un pays européen, vous pouvez sans problème rouler avec votre permis français. En dehors de l’Europe, vous pourrez, dans la plupart des cas, conduire avec votre permis français de manière temporaire. Pour pouvoir utiliser votre véhicule à l’issue de la période durant laquelle le permis français est toléré ou conduire dans les pays qui ne l’acceptent pas, vous pouvez vous procurer gratuitement un permis de conduire international (PCI) en en faisant la demande sur servicepublic.fr.
Avant le grand départ, rendez-vous à votre bureau de poste en France pour signaler votre changement d’adresse et demander la redirection du courrier vers votre nouveau chez-vous. Comptez une petite quinzaine d’euros par mois pour la redirection de votre courrier à l’étranger, et environ 170 € pour une durée de 12 mois. Vous pouvez également demander à recevoir votre courrier en France dans une boîte postale.
Pour préparer au mieux votre expatriation et faire en sorte qu’elle se déroule dans les meilleures conditions, pensez également à :
solliciter une société de déménagement international ou envisager la location d’un local pour stocker vos anciens meubles,
réunir les documents utiles pour inscrire vos enfants à l’école dans votre nouveau pays (bulletins scolaires, certificats de scolarité, idéalement traduits dans la langue du pays),
clarifier votre situation avec votre conseiller bancaire sur les comptes que vous pouvez conserver ou devez clore suite à votre déménagement,
se renseigner sur les réglementations douanières à l’entrée du pays d’expatriation,
une fois à l’étranger, s’inscrire sur la liste électorale consulaire pour continuer à voter en France,
etc.