L’asthme est une maladie respiratoire qui touche plus de 4 millions de personnes (enfants et adultes) en France. En tant que maladie chronique, elle peut être invalidante, mais plusieurs moyens permettent d’assurer aux malades une vie normale, sans symptômes. Découvrez dans ce guide sur l’asthme les causes et les traitements possibles ainsi que les moyens de prévention.
L’asthme évolue avec le temps et peut limiter les activités quotidiennes d’une personne durant toute sa vie. Il ne peut être guéri, mais les crises d’asthme peuvent, quant à elles, être évitées. Alors quels sont les facteurs de risques modifiables ?
L’asthme est une inflammation des voies respiratoires (bronches) qui rend la respiration difficile.
Les bronches d’une personne asthmatique développent naturellement une muqueuse plus épaisse car elles sont toujours irritées. Quand des facteurs déclencheurs favorisent la naissance d’une crise d’asthme, les muscles se contractent, l’inflammation s’accentue et provoque une surproduction de mucus empêchant la bonne circulation de l’air dans les bronches.
Le degré de sévérité de l’asthme chez une personne malade se base sur la récurrence et le nombre de crises :
Intermittent : jusqu'à deux crises en journée par semaine et jusqu'à deux crises la nuit par mois.
Léger : plus de deux crises par semaine, mais pas plus d'une fois par jour.
Modéré : plusieurs fois par jour et pendant la nuit.
Sévère : la nuit comme le jour, constamment.
On parle d’asthme du nourrisson pour les enfants de moins de 3 ans. Il intervient souvent après une rhinopharyngite. L’asthme du nourrisson peut se manifester sous forme irrégulière ou constante.
Les recherches médicales ont montré que l’asthme est multifactoriel. Il doit y avoir un facteur génétique et un facteur environnemental pour qu’il se déclare. Sans facteur déclencheur, une personne qui a des prédispositions génétiques ne développera pas de crise d’asthme.
Parmi les facteurs extérieurs qui peuvent expliquer l’asthme chez une personne, on retrouve :
le tabac ;
les émotions fortes ;
le stress ;
la pollution ;
les maladies infectieuses (virus, bactérie, etc.) ;
les agents polluants (pesticides, engrais chimiques, etc.) ;
les allergies (moisissures, poils d’animaux, pollen, acariens, etc.) ;
les odeurs (parfum, produits ménagers, etc.) ;
le sport.
Il faut tout de même noter que l’activité physique n’est pas interdite chez tous les asthmatiques. Au contraire, si elle est bien contrôlée, elle peut contribuer au bon fonctionnement des bronches et renforcer la capacité pulmonaire. Un bon échauffement et la possession d’un bronchodilatateur à portée de main sont en revanche nécessaires.
Quand une crise d’asthme apparaît, elle peut se déclarer sous plusieurs formes :
difficulté respiratoire et sensation désagréable (dyspnée) ;
essoufflement ;
respiration sifflante ;
douleur oppressante à la poitrine ;
toux ;
production possible de mucus.
On note aussi que ces manifestations sont plus fréquentes la nuit ou le matin.
En principe, une personne asthmatique peut faire une crise d’asthme qui va durer quelques minutes, voire plusieurs dizaines de minutes, avant de retrouver une respiration normale.
Un traitement adéquat peut calmer une crise d’asthme. Cependant, certaines crises sont plus fortes que d’autres et la santé du patient peut être en jeu quand d’autres symptômes apparaissent (excitation, sueur, tension cardiaque élevée, etc.).
Comme l'asthme évolue avec le temps, il est important de consulter votre médecin régulièrement pour surveiller les signes et symptômes afin d’adapter le traitement si nécessaire.
Pour confirmer qu’une personne est asthmatique, le médecin doit connaître les symptômes, les circonstances de leur apparition et la fréquence des crises.
En cas de doute et en fonction des données apportées par le patient, il peut aussi demander des prélèvements sanguins, des examens allergologiques ou d’autres examens médicaux plus poussés afin d’exclure d’autres maladies comme une bronchopathie chronique obstructive. Ces tests, appelés épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) évaluent le bon fonctionnement des poumons. Ils se font avec l’aide d’un spiromètre ou un débitmètre de pointe.
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Comme l’asthme peut évoluer, il est important que le patient discute avec son médecin pour trouver le bon traitement.
Ces traitements permettent de dilater les bronches afin de limiter leur irritation et favoriser le passage de l’air vers les poumons.
Les médicaments de crise ou de secours (bronchodilatateurs) sont à prendre durant les crises tandis que les médicaments de contrôle (corticostéroïdes), doivent être pris tous les jours pour diminuer les crises.
Les bronchodilatateurs peuvent aussi être proposés sous forme d’inhalateur ou d’aérosol doseur.
Les personnes souffrant d’asthme sévère nécessitent un suivi médical plus strict.
Pour trouver le bon traitement, il est donc important d’avoir une relation patient-médecin basée sur la franchise et la transparence. Cela permet de contrôler les effets secondaires et d’éviter les complications.
Le médecin traitant peut faire appel à d’autres spécialistes de la santé comme un allergologue, un pédiatre, etc. pour diagnostiquer l’asthme et à des infirmières ou des kinésithérapeutes pour le traitement.
Comme l’asthme doit être suivi sur une base régulière, il est conseillé de respecter le parcours de soins coordonnés afin de bénéficier d’un meilleur remboursement de l’Assurance Maladie (70% du tarif de convention avec un médecin de secteur 1 ou 2 OPTAM ou non OPTAM).
Les médicaments et les séances thérapeutiques sont également pris en charge et remboursés à hauteur de 70 % du tarif de base si le parcours de soins est respecté.
Le montant non remboursé par l’Assurance Maladie ou ticket modérateur, peut être pris en charge par votre complémentaire santé selon les garanties de votre contrat.