Une augmentation de cholestérol et de triglycérides dans le sang est un facteur de risque d’athérosclérose. Une prise de sang avec bilan lipidique permet de poser le diagnostic. Le bilan sanguin du cholestérol est-il remboursé par l’Assurance maladie ? Quelle est la prise en charge pour les médicaments contre le cholestérol ? Un remboursement d’une complémentaire santé ou d’une mutuelle est-il possible ? Toutes les réponses sont dans cet article.
Les lipides et les graisses sont apportés par l’alimentation, mais ils sont aussi fabriqués par l’organisme. On les retrouve dans le sang sous la forme de cholestérol et de triglycérides.
Le cholestérol entre dans la constitution de nombreux éléments de notre organisme comme les hormones, la vitamine D ou encore la membrane des cellules. Il est transporté dans le sang par des lipoprotéines.
Les principales sont :
Les lipoprotéines de faible densité : LDL-cholestérol
Les lipoprotéines de haute densité : HDL-cholestérol
Lorsque le LDL-cholestérol est présent en excès, il se dépose sur les parois des artères et entraîne une gêne dans la circulation du sang. C’est ce qu’on appelle communément le « mauvais cholestérol ».
À l’inverse, le HDL-cholestérol collecte l’excès et le transporte jusqu’au foie, où il est éliminé. C’est le « bon cholestérol ».
Bon à savoir : Dans le cas d’une anomalie du taux de cholestérol ou de triglycérides dans le sang, on parle de dyslipidémie.
Le plus souvent, on ne trouve aucune cause précise de l’augmentation de cholestérol. Mis à part une prédisposition génétique, certains comportements peuvent favoriser ce phénomène comme la sédentarité et le surpoids.
Une anorexie mentale, un diabète de type 2, certaines maladies du foie ou encore l’hypothyroïdie peuvent également augmenter le taux de cholestérol.
Un bilan lipidique peut être prescrit par votre médecin traitant pour vérifier l’absence d’anomalie. En dehors des facteurs de risque cardiovasculaire, il est recommandé dès l’âge de 50 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes. Il peut aussi être prescrit avant la mise en route d’une contraception hormonale (pilule, anneau contraceptif, patch).
La prise de sang est réalisée à jeun et elle peut être renouvelée en fonction des résultats du bilan sanguin.
Quelle prise en charge ? : Lorsqu’elle fait l’objet d’une prescription médicale du médecin, une prise de sang est remboursée à hauteur de 60%.
Le remboursement d’une complémentaire santé ou d’une mutuelle peut compléter celui assuré par la Sécurité sociale.
L’objectif du traitement des dyslipidémies est de réduire le risque cardiovasculaire en faisant baisser le LDL-cholestérol. Il est adapté à chaque personne en fonction de son profil médical et du risque cardiovasculaire.
La première étape consiste à faire baisser son taux de graisses dans le sang, en modifiant son mode de vie. De simples changements peuvent suffire à normaliser le taux de cholestérol pour les personnes ayant un risque cardiovasculaire faible à modéré. Si le risque est élevé, un traitement médicamenteux est nécessaire.
Les points principaux :
L’arrêt du tabac,
Une alimentation adaptée,
Une augmentation de l’activité physique.
Un diététicien peut vous aider à adopter une alimentation saine et adaptée, pour faire baisser votre taux de cholestérol. Contrairement à un nutritionniste, la consultation d’un diététicien n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale.
Lorsque l’augmentation du cholestérol est liée à une cause comme une maladie rénale ou l’hypothyroïdie, un traitement médicamenteux est mis en place pour corriger l’anomalie lipidique.
Des médicaments hypolipémiants sont également prescrits si la modification du mode de vie ne suffit pas à faire baisser le taux de cholestérol :
L’ézétimibe,
La colestyramine,
Les statines (simvastatine, atorvastatine…),
Les fibrates, pour une hypertriglycéridémie sévère.
Certains médicaments hypolipémiants sont pris en charge, sous réserve de l’accord préalable du service médical de l’Assurance maladie.