Votre médecin généraliste vous oriente vers un dermatologue ? Vous vous posez des questions sur son prix ou son remboursement ? Ce petit guide de la consultation de dermatologie vous permettra de tout savoir et de bien choisir votre praticien.
Le dermatologue est connu pour être le médecin spécialiste de la peau. Il soigne l’eczéma, l’acné ou assure le suivi des grains de beauté par exemple. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il s’occupe aussi des affections des ongles, des muqueuses et du cuir chevelu. Ce professionnel de santé joue également un rôle préventif dans le cadre du dépistage de certains cancers. Et lorsqu'il porte l’appellation « vénérologue », il traite les maladies sexuellement transmissibles.
Le dermatologue peut être amené à réaliser des actes à visée esthétique. Ses patients le consultent alors pour faire enlever un tatouage, pour pratiquer l’épilation laser ou pour une dermabrasion.
Le dermatologue ne fait pas partie des quelques médecins spécialistes accessibles en accès direct. Aussi, sa consultation passe d’abord par celle du médecin traitant dans le cadre du parcours de soins coordonnés. C’est une étape obligatoire pour bénéficier d’une prise en charge maximale par l’Assurance maladie.
Sans rendez-vous préalable avec votre médecin généraliste, l’examen sera remboursé, mais selon une base de remboursement de la Sécurité sociale (BRSS) moins élevée. Un reste à charge plus important, couvert ou non par votre mutuelle, est donc à prévoir.
Le tarif d’une consultation de dermatologie varie selon le secteur de conventionnement du praticien :
S’il est conventionné secteur 1, le prix de la consultation est plafonné : 30 € pour un suivi régulier ou 50 € pour un avis ponctuel. S’il s’agit de consultations dites complexes ou très complexes, les tarifs sont un peu plus élevés, respectivement à partir de 46 € et de 60 €.
Si le dermatologue est conventionné de secteur 2 et adhère à l’option de pratique tarifaire maîtrisée (OPTAM), il est autorisé à pratiquer des dépassements d’honoraires. Il s’engage toutefois à ce qu’ils soient modérés.
Si le médecin spécialiste de la peau est conventionné secteur 2, ses prix sont libres. Il les fixe lui-même, sachant que des différences significatives existent entre les praticiens. Entrent en jeu la renommée, la spécialisation dans le traitement de certaines affections, le lieu du cabinet…
Enfin, si le dermatologue-vénérologue n’a pas signé de convention avec l’Assurance maladie, il est alors dit de secteur 3. Ses honoraires sont libres et souvent chers.
Le remboursement du dermatologue varie en fonction du secteur et du respect du parcours de soins.
Il s’agit d’un suivi régulier ?
La consultation d’un dermatologue de secteur 1 est prise en charge à hauteur de 70 % du tarif conventionnel fixé à 30 € – moins 1 € au titre de la participation forfaitaire –, soit 20 €.
Pour un médecin spécialiste de la peau de secteur 2 adhérant à l’OPTAM, le remboursement est identique à celui de secteur 1. Puisqu’il est autorisé à facturer un dépassement d’honoraires, vous avez un reste à charge.
Si votre praticien exerce en secteur 2, le taux de remboursement reste de 70 %. Mais cette fois, ce pourcentage est calculé sur un tarif de base fixé à 23 €, duquel il faut déduire la participation forfaitaire. Le remboursement de l’Assurance maladie s’élève alors à 15,10 €.
Il s’agit d’un avis ponctuel ?
Que ce soit un dermatologue de secteur 1, 2 avec OPTAM ou 2, la consultation est remboursée à hauteur de 34 €. Ce montant correspond à 70 % du tarif conventionnel fixé à 50 € (moins la participation forfaitaire).
La prise en charge de la consultation d’un dermatologue hors du parcours de soins est minorée.
Dermatologue de secteur 1 ou secteur 2 avec OPTAM ? Vous êtes remboursé à hauteur de 30 % d’un tarif de base de 25 € (moins la participation forfaitaire), soit 6,50 € seulement.
Dermatologue de secteur 2 ? Votre remboursement est de 5,90 € (après déduction de la participation forfaitaire). Il correspond à 30 % de la base de remboursement, fixée à 23 €.
Notez que dans tous les cas, pour la consultation d’un dermatologue de secteur 3 (non conventionné), la prise en charge par l’Assurance maladie est quasi inexistante. Elle s’élève à quelques centimes et s’effectue sur la base du tarif d’autorité et non plus de convention.
Pour couvrir le reste à charge résultant de la consultation d’un dermatologue (ticket modérateur et/ou dépassements d’honoraires), il est préférable d’avoir souscrit une complémentaire santé. N’hésitez pas à comparer les offres afin de choisir le contrat de mutuelle le plus adapté à vos besoins.
Se faire recommander un spécialiste par une personne de confiance est toujours préférable. Or, si votre entourage n’en a aucun à vous conseiller, consultez les avis disponibles sur internet. Renseignez-vous également sur le secteur auquel le spécialiste est rattaché (secteur 1 ou 2).
Enfin, assurez-vous de la disponibilité du dermatologue. Ce critère est important, notamment dans le cas où le problème médical pour lequel vous consultez est chronique (ex : acné).
Les spécialistes conventionnés secteur 1 sont soumis à un plafond de 30 € pour un suivi régulier et 50 € pour une consultation ponctuelle. Les dépassements d’honoraires peuvent survenir chez les praticiens conventionnés secteur 2. Quant aux dermatologues du secteur 3, les tarifs sont libres et peuvent parfois être très élevés.
Si le dermatologue exerce en secteur 1, la consultation est prise en charge à hauteur de 70% du tarif conventionnel fixé à 30 €. Pour le secteur 2, le même pourcentage est appliqué mais sur un tarif fixé à 23 €. Pour les deux cas, 1 € est retiré pour la participation forfaitaire.
Dans l'absolu, vous pouvez tout à fait consulter un dermatologue de votre propre initiative. Toutefois, nous vous conseillons de respecter le parcours de soins coordonnés afin de bénéficier d’une ordonnance fournie par votre médecin traitant qui donne droit à des remboursements par la Sécurité sociale.
Tout dépend des garanties que vous souscrivez ! Vous sollicitez souvent votre dermatologue et assez peu votre ophtalmologiste ? Avec APRIL, vous pouvez ajuster vos cotisations en fonction de vos postes de soins prioritaires.