Votre médecin vasculaire, ou angiologue, vous propose un traitement laser endoveineux pour supprimer vos varices ? Rapide et peu invasif, ce soin est remboursé par la Sécurité sociale et les mutuelles santé (en fonction de leur niveau de garantie). Mais attention à ne pas confondre cette intervention avec le traitement laser vasculaire cutané : un traitement des varicosités à visée seulement esthétique, et de ce fait non remboursé.
Lorsque l’on souffre d’insuffisance veineuse, des varices peuvent se former au niveau des jambes. Parfois disgracieuses, elles peuvent également entraîner des douleurs, des démangeaisons et même un gonflement des jambes. Elles peuvent aussi être à l’origine de complications médicales (rupture de varice, ulcère de jambes etc.). Pour y remédier, votre médecin traitant peut vous adresser à un médecin vasculaire, un angiologue ou un phlébologue. Après vous avoir examiné, celui-ci décidera du traitement le plus adapté, chirurgical ou non, généralement sur la base des résultats d’un écho-doppler veineux.
Le laser endoveineux (technique appelée aussi endoveineuse thermique ou laser endovasculaire) fait partie des interventions indiquées pour traiter les varices de taille importante, et éviter ainsi le recours à l’intervention chirurgicale plus invasive. Contrairement à celle-ci, l’opération laser ne nécessite en effet qu’une anesthésie locale et est réalisée en hospitalisation ambulatoire.
Bon à savoir : une hospitalisation ambulatoire signifie que vous séjournez en établissement hospitalier pendant moins de 12h. Le cas échéant, vous n’êtes pas redevable du forfait hospitalier : en revanche, si votre séjour à l’hôpital se prolonge au-delà de 24 h, vous devez régler le forfait hospitalier. Celui-ci n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale, mais peut bénéficier d’un remboursement par votre mutuelle santé.
Elle consiste dans l’introduction, sous contrôle échographique, d’une fibre optique dans la veine à traiter qui est alors éliminée par faisceau laser (une méthode similaire repose sur l’introduction dans la veine d’une sonde de radiofréquence). Garantissant de très bons résultats thérapeutiques, et peu de récidives, le laser endoveineux offre aussi l’opportunité d’une période de récupération courte de quelques jours seulement, et s’accompagne d’effets secondaires généralement légers.
Depuis 2020, le traitement endoveineux des varices au laser est remboursé par l’Assurance maladie et la mutuelle santé. Leur remboursement cumulé s’élève au moins à hauteur du tarif de base de la Sécurité sociale.
L’Assurance maladie ne couvre pas, en revanche, les dépassements d’honoraires pratiqués à l’occasion de l’intervention, ainsi que les éventuels frais de confort facturés au cours de l’hospitalisation ambulatoire : ces surcoûts peuvent toutefois être pris en charge par votre mutuelle en fonction de son niveau de garantie.
Si votre angiologue ou votre chirurgien vasculaire pratique des dépassements d’honoraires, seule une mutuelle santé avec un taux de remboursement supérieur à 100 % peut les couvrir au moins en partie.
Si vous projetez une intervention laser endoveineuse, n’hésitez pas à transmettre préalablement le devis de votre médecin à votre mutuelle, pour bien évaluer le montant de votre prise en charge et celui de votre éventuel reste à charge.
Traitement des varices : attention à bien faire la différence entre laser endoveineux et laser vasculaire cutané
Les varicosités, c’est-à-dire les fines veines superficielles apparentes, peuvent aussi être traitées par une autre technique laser : il s’agit d’une méthode cutanée qui consiste à pulser des ondes de façon externe, à travers la peau, pour atténuer la visibilité des vaisseaux sanguins concernés. Cette intervention est le plus souvent réalisée par les dermatologues.
Ayant un objectif uniquement esthétique, cette intervention laser des varices n’est pas remboursée par la Sécurité sociale, et est très rarement prise en charge par les mutuelles.
Comme évoqué plus haut, l’élimination laser des varices est une alternative thérapeutique à la chirurgie vasculaire, qui consiste quant à elle à retirer les veines malades :
par éveinage (appelé aussi stripping), généralement sous anesthésie générale ou régionale (infiltration sous-cutanée d’une grande quantité de liquide anesthésiant) : la veine est ligaturée et retirée via des incisions faites à l’aine et dans la jambe ;
ou par phlébectomie, une technique microchirurgicale d’ablation des varices par introduction de crochets dans de mini-incisions cutanées.
Dès lors qu’elle a une visée médicale, et non esthétique, la chirurgie vasculaire est elle aussi remboursée partiellement par la Sécurité sociale (hors dépassements d’honoraires et frais hospitaliers non couverts), ainsi que par la mutuelle selon son niveau de garantie. La phlébectomie esthétique n’est quant à elle pas prise en charge par l’Assurance maladie (ni par la mutuelle dans la majorité des cas).
Une troisième modalité de traitement des varices réside dans la sclérothérapie : il s’agit d’une technique chimique qui consiste à injecter dans la varice un produit sclérosant pour la détruire. Là encore, le remboursement de la sclérothérapie est conditionné par la finalité de l’intervention : si son objectif est seulement esthétique, l’intervention ne sera pas prise en charge par la Sécurité sociale.