Si vous avez des problèmes respiratoires, il est fort possible que votre médecin vous ait conseillé de consulter un pneumologue. Ce spécialiste des maladies respiratoires et des infections aux poumons saura identifier et traiter le mal qui vous touche. Mais connaissez-vous le prix d’une consultation et le remboursement auquel vous avez droit ? Réponses dans ce guide.
L’environnement et les habitudes de vie ont une conséquence directe sur notre santé et nos voies respiratoires. Le rôle du pneumologue est donc primordial car il permet :
d'identifier les caractéristiques du trouble ou de la maladie respiratoire qui touche les poumons, les bronches ou la plèvre,
de comprendre les habitudes de vie du patient (environnement personnel et professionnel, tabagisme, etc.) pour mieux les modifier,
d’évaluer et contrôler l’avancée de la maladie en utilisant différentes techniques (radiographie, fibroscopie, endoscopie, etc.).
Parmi les principales maladies soignées par le pneumologue, on compte :
l’asthme,
les allergies respiratoires,
les cancers (poumons, bronches ou plèvre),
l’insuffisance respiratoire,
la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO),
l’embolie pulmonaire,
l’hypertension artérielle pulmonaire,
la pleurésie (inflammation de la plèvre),
la tuberculose,
les maladies génétiques (mucoviscidose, etc.),
les troubles du sommeil (apnées, etc.).
L’asthme est une inflammation des voies respiratoires qui provoque une respiration difficile et haletante. Cette maladie chronique peut avoir plusieurs causes comme la pollution, les allergènes (pollen, poils d’animaux), les aliments, etc. Les traitements pour soigner l’asthme sont l’aérosol, les inhalateurs ou des médicaments de crise (bronchodilatateurs). Si vous n’arrivez pas à déterminer la cause de l’asthme allergique et des allergies respiratoires, il est aussi bon de contacter un allergologue.
Dans les cas de cancers des poumons, des bronches et de la plèvre (membrane du poumon), le pneumologue peut recommander la chirurgie thoracique (lobectomie), un traitement par radiothérapie (rayons) ou par chimiothérapie (médicaments).
L’insuffisance respiratoire est due à une mauvaise oxygénation du sang. Elle peut être soignée avec l'oxygénothérapie ou des médicaments.
Le bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) a deux principaux facteurs : le tabac et les polluants. Les polluants environnants sont également un facteur aggravant. Ils sont généralement produits par un appareil électrique défectueux ou une ventilation trop forte. Selon l’origine du mal, un traitement de substitution (nicotine) ou médicamenteux (bronchodilatateurs, corticoïdes, antibiotiques) peut être proposé.
L’embolie pulmonaire s’explique souvent par un caillot de sang qui vient obstruer une ou plusieurs artères qui irriguent les poumons. Généralement, dans ce cas-ci, le pneumologue prescrit des médicaments (anticoagulants, thrombolytiques) ou a recours à une intervention chirurgicale.
L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est une pression sanguine dans les artères des poumons. En fonction de l’évolution et de la gravité de l’HTAP, le pneumologue peut conseiller la prise de médicaments, l’oxygénothérapie, une intervention chirurgicale et/ou des changements dans les habitudes de vie du patient.
La pleurésie est une inflammation de la plèvre. Le traitement choisi par le pneumologue dépend de la cause qui est souvent une infection pulmonaire, virale ou bactérienne.
Il existe aussi certaines maladies génétiques comme la mucoviscidose ou fibrose kystique et le déficit en alpha-1-antitrypsine.
Enfin, le pneumologue a un rôle à jouer dans la prise en charge des troubles respiratoires du sommeil comme l’apnée du sommeil où le patient fait une pause respiratoire durant laquelle les conduits de l’arrière gorge se ferment. Le syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil peut avoir des conséquences graves sur la vie quotidienne du patient (fatigue, hypertension, insuffisance cardiaque, etc.). Un appareil par ventilation à pression positive continue (PPC ou CPAP) est le moyen le plus efficace car il aide le patient à mieux respirer pendant son sommeil.
Depuis 2017, le tarif d’une consultation chez un médecin spécialiste est de 30 €. Il est décomposé de la manière suivante :
un remboursement de 20 € par l’Assurance Maladie
un remboursement de 9 € par la mutuelle
une participation forfaitaire de 1 € par le client.
Parfois, un médecin traitant et le patient ont besoin d’un 2e avis médical. Cet avis ponctuel est de 50 € :
un remboursement de 34 € par l’Assurance Maladie
un remboursement de 5 € par la mutuelle
une participation forfaitaire de 1 € par le client.
Pour un médecin secteur 2 avec l’option pratique tarifaire maîtrisée (OPTAM), les tarifs sont les suivants :
Consultation : 30-40 €
Avis ponctuel en tant que consultant : 60 €
Pour ces deux catégories, la part du remboursement de l’Assurance Maladie est de 70 % sur les tarifs de base du médecin conventionné secteur 1 et le reste à charge est assumé par le patient et sa mutuelle - partiellement ou en totalité selon les garanties souscrites si le parcours de soins coordonnés est respecté.
Pour un médecin spécialiste secteur 2 non OPTAM, les honoraires sont libres, ce qui explique une différence de prix plus élevée :
Consultation : de 23 € à 80 €
Avis ponctuel en tant que consultant : 50-80 €
Pour cette classification, l’Assurance Maladie rembourse sur la base de 23 € pour la consultation et de 50 € pour un avis.