Malgré un net ralentissement des ventes immobilières durant l’année 2020, en grande partie dû aux différents confinements, le marché immobilier se redynamise. Si les Français sont plus prudents quant à leurs investissements dans la pierre et qu’une crise économique se profile à l’horizon, les prix continuent de s’envoler, autant pour les maisons que les appartements.
La crise sanitaire liée au Covid a bouleversé toute la société, et le marché de l’immobilier n’y fait pas exception. À la sortie du premier confinement, de nombreux Français ont réalisé l’importance de se sentir bien chez soi, et ont donc revu leurs projets de vie.
En région parisienne, on constate une hausse sans précédent de la demande pour des maisons en périphérie de la capitale (1) : plus éloignées, mais également plus abordables et plus au calme, elles séduisent de plus en plus les travailleurs parisiens ne pouvant prétendre au télétravail.
Les cadres et CSP+ ont également été nombreux à vouloir quitter la ville pour se réfugier à la campagne ou en bord de mer. En Bretagne, Loire Atlantique et dans les Landes, les notaires ont vu les transactions immobilières augmenter soudainement suite à l’explosion du marché des résidences secondaires. Les régions du littoral ont été prises d’assaut, augmentant de fait le prix de l’immobilier.
Cette forte hausse de la demande, tant pour les résidences principales que secondaires, a donc logiquement entraîné une hausse des prix du marché : en moyenne, on constate une augmentation du prix au mètre carré de +6,8 % pour les maisons !
Sans parler d’exode urbain, de nombreux citadins des grandes métropoles — propriétaires comme locataires — ont choisi de déménager dans des villes plus calmes, ou des logements plus spacieux. Les maisons restant des biens rares en pleine ville, ce sont les appartements avec terrasse ou balcon qui ont été le plus recherchés selon les agents immobiliers.
Les hypercentres des villes moyennes telles que Nantes, La Rochelle ou Cannes ont été largement plébiscités. Le rapport entre l’offre et la demande étant déjà déséquilibré dans ces villes, le prix des appartements a donc fortement augmenté : +4 % en moyenne sur le prix du mètre carré !
Cet engouement des citadins n’a pas forcément été vu d’un très bon œil par les habitants des différentes agglomérations mises en lumière après le confinement. La hausse du prix de l’immobilier dans les villes moyennes rend encore plus compliquée la recherche de logement pour les foyers au budget plus modeste.
Contre toute attente, malgré la crise sanitaire et économique, l’immobilier est toujours vu comme une valeur sûre en termes d’investissement. En effet, en parallèle de la hausse des prix de l’immobilier, tant pour les maisons individuelles que pour les appartements, on constate une augmentation des investissements immobiliers locatifs.
Suite à la crise sanitaire et face à l’incertitude quant au futur, de nombreux propriétaires ont choisi de placer leurs économies dans l’immobilier pour s’assurer un revenu passif. Certains dispositifs de défiscalisation, comme la loi Pinel, ont d’ailleurs grandement participé au développement de l’investissement locatif dans des logements neufs.
Cependant, de nombreux chantiers de construction sont encore à l’arrêt ou fortement retardés, le secteur du BTP devant faire face à une augmentation de la demande et une pénurie de certains matériaux. Nombre de propriétaires bailleurs devront donc attendre encore quelque temps pour commencer à être remboursés de leur investissement.
(1) Source de l’ensemble des données de l’article : Century 21, transactions enregistrées du 1er juillet 2020 au 29 juin 2021.