La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie silencieuse très invalidante. Elle s'installe tranquillement sans même que la personne atteinte ne s’en aperçoive. À ce jour, il n’existe aucune cure de la DMLA. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur la DMLA en matière de prévention, traitement et dépistage.
En fonction de la forme de DMLA dont est atteint le patient, différentes prises en charge peuvent être envisagées.
Il y a deux types de dégénérescences maculaires :
La DMLA sèche : elle porte également le nom de DMLA atrophique. Son développement est lent et peut se faire sur quelques années. Un ou deux yeux peuvent être atteints par la maladie. Cette forme s’attaque à la macula, partie centrale de la rétine. Petit à petit, des trous s’installent sur cette zone jusqu’à sa destruction totale. Il n’existe aucun traitement pour la DMLA sèche. Cependant, des essais en cours en thérapie cellulaire donnent l’espoir d’un traitement futur aux patients atteints de cette forme de dégénérescence maculaire.
La DMLA humide : elle est aussi nommée exsudative. Elle se caractérise par le développement de nombreux vaisseaux sanguins pathologiques qui libèrent un liquide composé d’eau et de sang appelé sérum. Ce dernier provoque un décollement de la rétine. Son évolution est extrêmement rapide et peut être à l’origine d’une perte de la vision centrale en seulement quelques semaines. Un diagnostic rapide (idéalement moins de 10 jours après la déclaration des premiers symptômes) est nécessaire pour pouvoir la traiter efficacement.
Si la DMLA sèche est longtemps asymptomatique, les symptômes peuvent être d’apparition brutale dans le cas de la DMLA humide.
Certaines situations peuvent évoquer une dégénérescence maculaire et devraient vous conduire à rencontrer un ophtalmologue le plus rapidement possible :
Vous constatez qu’il est difficile de voir les détails. La DMLA s’attaque à la vision fine, vous pouvez donc éprouver certaines difficultés à réaliser des tâches qui nécessitent une vision de précision. La lecture peut s’avérer plus complexe.
Vous avez l’impression constante de manquer de lumière, même en pleine journée.
Les lignes et certains objets vous apparaissent déformés.
Vous voyez parfois des taches noires devant vos yeux.
Important : seule la DMLA humide peut être traitée. Et, pour avoir de meilleurs résultats, le premier traitement doit être donné dans les 10 premiers jours qui suivent l’apparition des manifestations cliniques. Il consiste en des injections intravitréennes effectuées directement dans l'œil pour faire régresser ou du moins ralentir la progression de cette pathologie.
La DMLA est une maladie multifactorielle. Il est possible d’agir en amont sur certains facteurs afin de retarder l’apparition de la maladie. En cas de doute, il est important de se faire dépister par un spécialiste de la vision.
De bonnes habitudes de vie ont un impact positif sur la santé. La santé oculaire ne fait pas exception. Des actions préventives sont utiles pour lutter contre la dégénérescence maculaire :
Optez pour une alimentation saine contenant des légumes, des fruits, et autres aliments riches en lutéine et zéaxanthine comme les épinards, les oranges, les avocats, les œufs, les clémentines, etc. En effet, ces pigments sont recommandés pour la santé de la rétine, selon une étude de l’INSERM en cours et menée depuis 10 ans.
Ayez de bonnes habitudes de vie : ne fumez pas, consommez peu d’alcool et faites une activité physique régulière.
Protégez vos yeux du soleil. Les rayons UV sont néfastes pour la rétine.
Consultez un ophtalmologiste régulièrement pour faire surveiller votre santé oculaire.
L’ophtalmologue est le spécialiste qui dépiste la DMLA et d’autres maladies des yeux. À l’aide d’examens exploratoires, de tests et d’examens d'imagerie médicale tels que l’angiographie rétinienne et la rétinophotographie, il peut établir un diagnostic et mettre en place un plan de traitement en cas de DMLA humide. Pour la DMLA sèche, il surveille son évolution et peut diriger le patient vers un centre de basse vision pour qu’il apprenne à vivre avec son handicap visuel.
À savoir : vous pouvez faire un test d’auto-surveillance à l’aide de la grille d’Amsler, un outil utilisé pour évaluer votre champ visuel central. Vous pouvez l’obtenir sur le site de Retina France.
Vous n’avez pas besoin d'avoir en main une ordonnance de votre médecin pour une consultation de dépistage. En revanche, afin de vous conformer aux exigences du parcours de soins coordonnés, déclarez votre médecin traitant. De cette manière, vous serez remboursé par l’Assurance Maladie et votre complémentaire santé.
Sachez que le tarif de convention d’une consultation chez un ophtalmologue de secteur 1 ou de secteur 2 OPTAM est de 30 euros. Sur ce tarif conventionnel, l’Assurance Maladie applique un taux de remboursement de 70 % duquel il faut retirer le 1 euro forfaitaire pour obtenir le montant de votre remboursement. Apprenez-en davantage sur le prix et le remboursement d’une consultation chez l’ophtalmologue.
Pour le reste à charge, votre contrat de mutuelle peut prendre en charge, partiellement ou en totalité selon vos garanties, la différence. Demandez un devis à votre complémentaire santé pour connaître l’étendue de votre couverture optique.