• Publié le 13/12/2023
  • 4min

Santé senior dépendant : trouver la meilleure couverture santé

Vous-même, ou un proche que vous accompagnez, souffrez de perte progressive d’autonomie ? Lorsqu’elle résulte du vieillissement, cette situation est rarement réversible et s’aggrave souvent avec le temps, nécessitant des soins médicaux particuliers, voire parfois un accueil en établissement spécialisé (EHPAD). Autant de raisons pour prévoir dès maintenant la souscription d’une mutuelle de qualité, suffisante pour vous garantir un niveau de remboursement suffisant de vos prochaines dépenses de santé.

Adapter sa mutuelle senior avec la perte d'autonomie :

 

Mutuelle senior / retraité en perte d'autonomie
Mutuelle senior dépendant : infographie explicative

Ces autres guides peuvent vous intéresser :

Personnes dépendantes ou en perte d’autonomie : des besoins de santé très particuliers

Perte de motricité, troubles neurologiques ou psychiatriques, problèmes cardio-vasculaires… Dès ses premiers symptômes, la perte d’autonomie exige d’être précisément évaluée et prise en charge, afin d’en prévenir et d’en ralentir au maximum l’évolution.

Un diagnostic est généralement réalisé par le médecin traitant généraliste en première intention, suivi d’un bilan gériatrique complet conduit par un médecin à l’hôpital ou en cabinet libéral, en cas de suspicions.

En fonction des troubles de santé propre à chaque personne dépendante, un certain nombre de médecins spécialistes et autres professionnels de santé interviennent ensuite en matière de suivi et de traitement : gériatres, mais aussi neurologues, cardiologues, gastro-entérologues, ophtalmologues, kinésithérapeutes, orthophonistes, infirmiers, psychologues etc. Selon le niveau de mobilité des patients, certains de ces professionnels peuvent d’ailleurs devoir intervenir à leur domicile.

Leur maintien à domicile suppose par ailleurs très souvent d’investir dans du matériel médical adapté à la dépendance : lit médicalisé et fauteuil médicalisé, matelas anti-escarres, déambulateur, barres d’appui etc.

Enfin, des séjours hospitaliers parfois réguliers sont aussi à prévoir, à des fins d’examens et de bilan, suite à l’apparition ou l’évolution d’une maladie, ou en cas d’accident (lié à une chute, notamment).

Comment sont remboursés les soins liés à la dépendance ou à la perte d’autonomie ?

La perte d’autonomie ou la dépendance, en tant que telles, ne permettent pas de bénéficier de niveaux de remboursement privilégiés en matière de Sécurité sociale : les soins médicaux associés sont pris en charge en fonction des taux de droit commun, avec donc un reste-à-charge non remboursé. Ce dernier peut vite devenir très élevé pour les assurés concernés, du fait de la régularité et de la multiplicité des soins qui leur sont délivrés.

Et ce d’autant plus que de nombreux médecins spécialistes pratiquent des dépassements d’honoraires non pris en compte dans le calcul du remboursement de la Sécurité sociale. Parmi eux, les gériatres par exemple, qui traitent les maladies liées au grand âge.

Quant au matériel médical nécessaire à la mobilité et/ou au maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie, il n’est que très partiellement remboursé par la Sécurité sociale.

Disposer d’une mutuelle santé adaptée aux besoins des personnes dépendantes ou en perte d’autonomie permet toutefois d’éviter ces restes à charge élevés.

Et en cas d’affection longue durée (ALD) ?

Certains troubles de santé occasionnant une perte d’autonomie sont les conséquences de maladies chroniques reconnues en tant qu’Affections longue durée par la Sécurité sociale. Ce qui signifie qu’elle rembourse à 100 % le coûts des soins qui y sont directement liés. Mais attention ! Les dépassements d’honoraires pratiqués par certains médecins généralistes ou spécialistes ne sont pas concernés, ni les dépenses relatives à des soins sans lien avec l’affection longue durée : leur prise en charge confortable passe alors par la souscription d’une bonne mutuelle.

L’hébergement en EHPAD en cas de dépendance ou de perte d’autonomie : la mutuelle santé est-elle encore indispensable ?

Absolument : un accueil en EHPAD ou en maison de retraite ne dispense pas de mutuelle ou complémentaire santé. Certes, dans leur tarif est généralement compris un « forfait soin » entièrement pris en charge par la Sécurité sociale, mais celui-ci ne concerne que les soins courants délivrés dans le cadre de l’établissement (actes infirmiers, consultations des médecins intervenant dans la structure, médicaments courants etc.).

Les consultations de spécialistes libéraux extérieurs, les soins dentaires, le transport sanitaire ou encore l’hospitalisation hors EHPAD, ne sont pas pris compris : des soins souvent coûteux, partiellement remboursés par la Sécurité sociale, qui supposent là encore de bénéficier d’une mutuelle suffisamment adaptée.

Comment trouver une mutuelle à la fois économique et ajustée à la prise charge de la dépendance ?

Âge et niveaux de couverture sont les critères qui influent le plus sur le prix d’une mutuelle. Les besoins de santé étant toujours importants pour les seniors dépendants, les cotisations des mutuelles seniors sont dès lors souvent plus élevées que celles des autres profils d’assurés. Mais leur rapport coût-avantage dépend étroitement des garanties proposées, et des économies réalisées à court et moyen terme en matière de dépenses de santé : une mutuelle pas chère car peu couvrante expose en effet à devoir assumer des restes à charge élevés.

Comparez donc attentivement les différentes offres du marché, avant de résiliez votre contrat actuel au profit d’une meilleure mutuelle : à cet égard, sachez que vous pouvez résilier un contrat de mutuelle à tout moment, sans frais ni pénalités, s’il a pris effet il y a plus de 12 mois.

Vous assistez un proche dépendant dans la gestion de sa vie quotidienne, à domicile ou en EHPAD ?

Vous êtes peut-être tenté de vouloir le rattacher à votre propre contrat de mutuelle (si celui-ci prévoit cette possibilité), pour simplifier vos démarches administratives. Attention toutefois, car cette décision n’est pas toujours économique si vos propres garanties ne sont pas assez adaptées aux besoins et aux frais de santé de la personne en perte d’autonomie que vous aidez.