De nombreuses femmes rencontrent des problèmes de fuites urinaires au cours de leur vie. Cette perte involontaire des urines, aussi appelée incontinence urinaire, survient fréquemment avec l’âge et concerne davantage les femmes que les hommes, pour des raisons principalement anatomiques et physiologiques. Bien qu’il ne s’agisse que d’un trouble bénin dans la grande majorité des cas, les fuites urinaires peuvent être une source d’inquiétude et d’inconfort au quotidien pour les femmes qui en souffrent.
En raison du caractère intime de ces désagréments, nombreuses sont celles qui n’osent pas faire appel à un médecin pour en parler. Pourtant, les fuites urinaires sont bien plus répandues qu’il n’y paraît - on estime qu’elles touchent 25 % à 45 % des femmes dans la population générale - et des solutions existent pour les atténuer, voire les éradiquer.
On distingue plusieurs formes de fuites urinaires selon le mécanisme qui les provoque :
L’incontinence urinaire d’effort, qui résulte d’un affaiblissement du plancher pelvien. Avec l’âge, le surpoids ou après un accouchement, il se peut que les muscles et tissus censés assurer le bon fonctionnement des sphincters et de la vessie ne fassent plus correctement leur travail. Il devient difficile de contrôler les urines, notamment lorsqu’une pression, même minime, est exercée sur le plancher pelvien. Soulever une charge, rire, tousser, courir ou sauter sont autant d’activités du quotidien qui peuvent occasionner des fuites urinaires pour les femmes souffrant d’incontinence urinaire d’effort.
L’incontinence urinaire par impériosité est liée à une hyperactivité de la vessie, qui se contracte pour expulser l’urine même lorsqu’elle n’est pas remplie. La personne qui souffre de fuites urinaires par impériosité ressent une envie irrépressible d’uriner et peut ne pas avoir le temps de s’y rendre à temps.
L’incontinence urinaire par débordement se produit lorsque la vessie, pour plusieurs raisons possibles, ne peut pas se vider correctement. Ses symptômes sont similaires à ceux de l’incontinence urinaire d’effort. Contrairement aux autres types de fuites urinaires, l’incontinence par débordement est aussi répandue chez les femmes que chez les hommes.
L’incontinence urinaire peut également être dite fonctionnelle chez les personnes souffrant d’un handicap physique les empêchant de se rendre aux toilettes ou une affection neurologique qui altère la perception du besoin d’uriner et / ou les mécanismes et contrôle de la miction.
Dans près de la moitié des cas, les fuites urinaires sont mixtes, c’est-à-dire qu’elles associent plusieurs formes d’incontinence.
Les causes des fuites urinaires sont multiples et se cumulent souvent. Les fuites urinaires peuvent résulter d’une habitude de vie, d’un changement physiologique, d’une infection aiguë ou encore d’une maladie chronique. Bien que seul un médecin soit en mesure d’identifier l’origine de ces troubles, nous pouvons citer quelques-unes des causes de fuites urinaires les plus fréquentes.
Si vous ne souffrez qu’occasionnellement de fuites urinaires, il se peut que l’un des facteurs suivants soit en cause :
la consommation de boissons et d’aliments stimulants ou irritants pour la vessie : café, alcool, sodas, nourriture épicée ou acide…
la prise de certains médicaments diurétiques ou sédatifs
la constipation
les infections urinaires (cystites)
Si l’un de ces éléments est responsable de vos fuites urinaires, celles-ci devraient cesser après résolution du problème en question.
Si les fuites urinaires surviennent presque tous les jours ou très fréquemment, votre médecin explorera vraisemblablement les pistes suivantes :
la grossesse, qui peut s’accompagner d’impériosités en raison de la pression exercée par le ventre sur la vessie
l’accouchement, qui peut entraîner un affaiblissement du plancher pelvien et affecter les nerfs sensitifs de l’appareil urinaire
le vieillissement, qui est parfois synonyme de perte de tonus musculaire, notamment au niveau des voies urinaires
la ménopause, et plus précisément la chute du taux d’œstrogènes, peut provoquer des changements anatomiques et modifier la position de la vessie
le surpoids ou l’obésité, qui, comme la grossesse, peut contribuer à exercer une pression excessive sur la vessie et donner lieu à des fuites urinaires
d’éventuels antécédents de chirurgies de l’appareil reproducteur féminin (notamment l’hystérectomie) ou des voies urinaires
certaines maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques qui peuvent affecter la sensibilité nerveuse au niveau de la vessie et faire passer inaperçu le besoin d’uriner
le stress et l’anxiété, qui peuvent entraîner une contraction excessive de la vessie et mener à des impériosités. Ce phénomène est notamment observé chez les personnes ayant déjà souffert de fuites urinaires, qui développent une crainte constante qu’un incident se produise.
Quel que soit le type de fuites urinaires dont vous souffrez et l’ampleur du problème, des solutions existent pour y remédier.
Le premier traitement indiqué pour les incontinences urinaires d’effort est la rééducation du périnée et des sphincters (rééducation périnéo-sphinctérienne) avec un kinésithérapeute ou une sage-femme, dans le cadre du suivi post-partum.
Chez les femmes ménopausées, certaines crèmes à base d’oestrogènes, dont l’objectif premier est de traiter la sécheresse vagino-vulvaire, peuvent contribuer à améliorer les problèmes de fuites urinaires par la même occasion.
Dans certains cas, la prise en charge médicale des impériosités passe par la thérapie cognitivo-comportementale, pour traiter les facteurs psychologiques impliqués dans leur survenue.
La prise de médicaments antispasmodiques anticholinergiques peut également être indiquée pour combattre les contractions de la vessie, bien que ceux-ci comportent des effets secondaires indésirables.
En dernier recours et en l’absence de contre-indications chez la patiente, un traitement chirurgical peut être envisagé. Plusieurs techniques peuvent être utilisées selon l’origine des fuites urinaires, mais l’intervention consiste souvent en la mise en place de bandelettes sous-urétrales, implants posés par voie vaginale et destinés à renforcer le canal urinaire.
Tournez-vous vers votre médecin traitant, un gynécologue ou une sage-femme pour discuter des difficultés rencontrées et des solutions les plus adaptées à votre situation.
Pensez à souscrire une complémentaire santé pour pouvoir bénéficier des meilleurs soins en limitant vos dépenses.
Chez les femmes de plus de 55 ans, certains troubles, comme les fuites urinaires, les rhumatismes ou les troubles de la circulation sanguine sont plus fréquents. Optez pour une assurance santé spéciale seniors pour disposer d’une couverture optimale sur les prestations médicales dont vous avez réellement besoin.