Les maladies infantiles comme la varicelle, la rougeole, la roséole ou encore la scarlatine touchent les plus jeunes enfants. Généralement d’origine virale, elles sont très contagieuses et donnent souvent une forte fièvre. Saviez-vous que certaines d’entre elles peuvent être évitées grâce à la vaccination ? Quelle est la prise en charge des soins de ces maladies de l’enfance ? Dans ce guide, nous vous parlons du remboursement des maladies infantiles.
La roséole est une maladie infantile d’origine virale que l’on appelle aussi « exanthème subit » ou « sixième maladie ». Très courante chez le petit enfant, elle est due à un virus du groupe herpès humain et elle survient la plupart du temps avant l’âge de 2 ans.
On reconnaît un cas de roséole grâce à deux symptômes caractéristiques :
Une très forte fièvre,
Des taches rosées qui ne démangent pas.
Ses symptômes peuvent être impressionnants, mais il suffit de quelques jours pour que l’enfant guérisse de lui-même.
La roséole est une maladie qui guérit spontanément, elle ne nécessite donc pas de traitement et de prise en charge particulière de la Sécurité sociale. Cependant, la forte fièvre qu’elle implique est inconfortable pour les jeunes enfants et peut nécessiter la consultation d’un médecin.
Quel remboursement ? : La consultation de votre médecin traitant est remboursée à 70% du tarif de convention par l’Assurance maladie. Pour un généraliste de secteur 1 par exemple, le tarif est de 30€ (enfant de moins de 6 ans). Le montant remboursé par la Sécurité sociale étant de 21€, le reste à votre charge est de 9€.
Pour bénéficier d’un remboursement - total ou partiel selon vos garanties - du reste à charge, n’hésitez pas à consulter le contrat de votre complémentaire santé ou de votre mutuelle.
Du côté des soins, un médicament antipyrétique peut soulager le symptôme de la fièvre. Il est remboursé à 65% par l’Assurance maladie, s’il est prescrit sur ordonnance.
La rubéole est une maladie virale contagieuse qui touche principalement l’enfant. Elle est due à un virus à ARN (le rubivirus) et elle fait l’objet d’un plan d’élimination fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cette infection virale n’est généralement pas grave, mais elle peut le devenir pour une femme enceinte non immunisée (avant la 18e semaine d’aménorrhée). Le risque ? Elle peut entraîner des anomalies de la grossesse et du développement de l’enfant.
Dans 50% des cas, la rubéole ne produit pas de symptômes et passe inaperçue. Mis à part une éruption cutanée caractéristique, le malade peut souffrir de maux de tête, d’une conjonctivite, d’un mal de gorge, d’une fièvre modérée et d’adénopathies (augmentation de la taille des ganglions).
Il n’existe pas de traitement spécifique pour la forme bénigne de la rubéole. Cette maladie étant liée à un virus, les antibiotiques ne sont pas utiles. Cependant, votre médecin traitant peut vous prescrire un médicament pour soulager la fièvre si elle est supérieure à 38,5°C.
Les femmes enceintes qui ne sont pas immunisées contre la rubéole sont surveillées par un contrôle sanguin. Ce dernier est programmé à 20 semaines d’aménorrhée et vérifie l’absence de contamination par le virus de la rubéole (séroconversion).
La sérologie de dépistage de la rubéole est un acte pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, dans le cadre d’une grossesse.
La rougeole est une infection virale extrêmement contagieuse due à un paramyxovirus qui circule entre les êtres humains. Ce n’est pas une maladie bénigne puisqu’elle peut entraîner des complications à tout âge.
Les premiers symptômes de la rougeole sont la toux, une grande fatigue, un écoulement nasal, une conjonctivite, des taches blanchâtres à l’intérieur des joues, une forte fièvre et enfin une éruption cutanée.
Cette maladie est due à un virus et ne peut donc pas être soignée par des antibiotiques. Les seuls traitements qui peuvent être prescrits concernent l’un de ses symptômes principaux, la fièvre.
Généralement, c’est l’éruption cutanée qui permet au médecin traitant de soupçonner une rougeole. Ce diagnostic est confirmé biologiquement par une recherche d’anticorps spécifiques que l’on trouve dans le sang ou la salive.
La scarlatine est également connue sous le nom de « fièvre écarlate ». Elle touche généralement les jeunes enfants dès l’âge de 2 ans et elle est très contagieuse.
Cette infection est causée par la bactérie « streptocoque bêta hémolytique du groupe A ». On la reconnaît grâce à ses symptômes caractéristiques : éruption cutanée, forte fièvre, pharyngite, angine, dépôt blanc sur la langue ou encore ganglions volumineux.
En cas de doute, la réalisation d’un test rapide d’orientation diagnostique de l’angine (TROD angine) est possible. Ce test est mis à disposition gratuitement par l’Assurance maladie chez les médecins généralistes, des pédiatres et des ORL. Il consiste en un simple prélèvement au niveau des amygdales, à l’aide d’un écouvillon.
Si le diagnostic de la scarlatine est confirmé, le médecin prescrit un traitement antibiotique et un antalgique antipyrétique pour la fièvre et les maux de gorge.
Bon à savoir : Les antibiotiques sont classés en vignette blanche. Ils sont remboursés à 65% par l’Assurance maladie.
La vaccination ROR est un vaccin combiné contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Elle est obligatoire pour les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018.
Deux vaccins ROR existent, aux noms commerciaux différents :
Le Priorix
Le M-M-RVaxPro
Ces vaccins sont délivrés sur ordonnance et ils sont remboursés à 100% par l’Assurance maladie, sur simple présentation de la carte vitale et jusqu’à l’âge de 17 ans. Dès 18 ans, le vaccin ROR est remboursé à 65%.
Ce remboursement concerne le vaccin et pas l’acte d’injection qui est pris en charge selon les conditions habituelles. Il est possible de se faire vacciner par un médecin, un infirmier, dans une PMI (Protection Maternelle Infantile) jusqu’à 6 ans et dans un centre de vaccination après 6 ans.