Avec près de 700 000 interventions en France chaque année, l’opération de la cataracte est l’une des chirurgies les plus pratiquées, même à l’échelle mondiale. Avec d’excellents résultats et peu de risques, elle est le traitement de référence contre cette pathologie qui touche de très nombreux seniors.
Pour rappel, la cataracte correspond à l’opacification du cristallin, lentille habituellement transparente située à l’intérieur de l'œil. Le patient atteint de cataracte a l’impression d’avoir un voile blanc devant les yeux. Cette maladie peut survenir sans raison particulière chez les personnes âgées, ou bien résulter d’un traumatisme de l'œil.
La chirurgie de la cataracte n’est pas réservée aux cas les plus sévères. Elle peut être indiquée dès le moment où la cataracte occasionne une gêne quotidienne pour le patient. Il peut donc s’agir d’une cataracte légère chez une personne qui a besoin d’une excellente acuité visuelle dans sa profession, par exemple, ou bien d’une cataracte plus sévère chez une personne retraitée qui peine à lire, à se repérer ou à interagir avec les autres.
Bien que l’intervention chirurgicale soit proposée de plus en plus fréquemment, il est également possible de mettre en place certains dispositifs (verres ou lentilles spéciaux, changement d’éclairage…) pour retarder la nécessité de l’opération.
L’opération de la cataracte est une petite intervention, souvent réalisée en ambulatoire et sous anesthésie locale. Elle consiste à remplacer le noyau du cristallin endommagé par une lentille oculaire transparente, appelée implant intra-oculaire. Il en existe deux types :
les implants monofocaux, les plus communs, qui sont utilisés pour corriger un défaut de la vision de loin (myopie ou l’hypermétropie) en plus de la cataracte
les implants multifocaux et multifocaux toriques, qui permettent de corriger la vision de loin et la vision de près. Ils sont donc préconisés pour les patients atteints de presbytie ou d’astigmatisme, bien qu’ils comportent certaines contre-indications.
Dans la majorité des cas, le port de lunettes n’est plus nécessaire après la pose d’un implant intra-oculaire adapté à la vision du patient.
L’intervention chirurgicale de traitement de la cataracte dure généralement de 15 à 30 minutes et se déroule de la façon suivante :
Avant d’opérer, le chirurgien prend les mesures du globe oculaire et détermine quel type d’implant doit être utilisé.
Après avoir procédé à la désinfection et à l’anesthésie de l'œil à opérer, le chirurgien effectue une petite incision sur la cornée (surface de l'œil), au niveau de la pupille.
Il utilise une sonde à ultrasons pour désagréger le noyau du cristallin sur lequel s’est développée la cataracte sans endommager le sac cristallin qui le contient.
Le chirurgien insère ensuite l’implant sous la forme d’une lentille optique souple, pliée, qu’il vient déplier dans l’enveloppe du cristallin.
Après avoir placé et ajusté la position de l’implant dans la capsule, le chirurgien procède parfois à l’injection intra-oculaire d’un antibiotique pour prévenir le risque d’infection. Si nécessaire, l’incision effectuée sur la cornée peut être suturée.
Après l’opération de la cataracte, la majorité des patients retrouve instantanément une vision performante. Les douleurs post-opératoires sont normalement minimes ou absentes, et le patient peut généralement regagner son domicile quelques heures après l’opération ou dès le lendemain. Il est cependant conseillé d’éviter les activités trop intenses et les stimulations visuelles et physiques trop importantes pendant les jours qui suivent l’opération.
Le processus de cicatrisation complète dure en moyenne 8 semaines. Au début de cette période, le patient est prié de suivre un traitement antibiotique et anti-inflammatoire sous forme de gouttes (collyre) à appliquer dans l'œil. Après une chirurgie de la cataracte, le patient est invité à se rendre régulièrement chez son ophtalmologue pour quelques visites de contrôle.
Les complications consécutives à une opération de la cataracte sont extrêmement rares et l’intervention se déroule sans accroc plus de 9 fois sur 10.
Si complication il y a, il s’agit la plupart du temps d’une cataracte dite secondaire, autrement dit une ré-opacification du cristallin, qui survient dans les années suivant l’intervention. Ce défaut, sans gravité si ce n’est pour l’inconfort qu’il entraîne, peut être facilement corrigé au laser sans réaliser de nouvelle incision dans l'œil.
D’autres complications bénignes et temporaires peuvent survenir, telles qu’un problème de cicatrisation, une sécheresse des yeux, une photosensibilité ou un déplacement de l’implant.
Il existe d’autres complications plus sévères, bien plus rares, telles que le décollement de la rétine, l’infection intra-oculaire (endophtalmie) ou l'œdème rétinien, mais ces problèmes ne concernent que 0,1 à 3 % des cas. Veillez à bien honorer les rendez-vous de suivi post-opératoire, qui ont pour objectif de prévenir et de repérer d'éventuelles complications.
En cas de symptômes anormaux, tels que des douleurs à l'œil opéré, des rougeurs, un gonflement des paupières ou une baisse soudaine de l’acuité visuelle, informez-en votre médecin sans attendre.
L’opération de la cataracte, lorsqu’elle s’inscrit dans le cadre d’un parcours de soins coordonnés, peut être remboursée par l’Assurance Maladie à 100% sur la base tarifaire de 271,70 €.
En fonction du type d’implant préconisé (monofocal ou multifocal), du secteur d’exercice du chirurgien (conventionné secteur 1 ou 2, non conventionné…) et de la technologie utilisée (laser ou non), le coût total de l’opération peut s’élever bien au-delà de la base tarifaire de l’Assurance Maladie et laisser un reste à charge très conséquent pour le patient.
Seule une mutuelle peut prendre en charge tout ou partie des dépassements d’honoraires et frais supplémentaires liés à une opération de la cataracte, en fonction du contrat souscrit. Optez pour une complémentaire santé seniors pour voir comment bénéficier d’une couverture optimale de vos soins optiques, dentaires, auditifs et plus encore.