Le paracétamol est un composé chimique, aussi appelé acétaminophène, utilisé comme antalgique et antipyrétique. C’est l’une des substances anti-douleur et anti-fièvre les plus consommées en France, avec plus de 200 spécialités à base de paracétamol commercialisées. Les médicaments contenant du paracétamol les plus connus sont le Doliprane, l’Efferalgan et le Daffalgan. Ces derniers peuvent être disponibles en pharmacie sans ordonnance. Toutefois, pensez bien à demander conseil à votre pharmacien ou à votre médecin avant d’en consommer.
Bien que le mécanisme d’action du paracétamol soit encore méconnu, il fait partie des médicaments les plus utilisés par les français contre le traitement de la douleur (maux de tête, douleurs dentaires, courbatures, états grippaux voire règles douloureuses). Il est, de plus, efficace contre la fièvre. Sa durée d’action se situe entre 4 et 6 heures après une vingtaine de minutes suivant la prise du médicament. Son utilisation convient aux femmes enceintes et aux enfants. N’étant pas un anti-inflammatoire non-stéroïdien (comme l’ibuprofène), il a l’avantage de ne pas provoquer d’irritation sur l’estomac mais il ne soulage pas aussi bien des douleurs d’origine inflammatoire qu’un AINS ou une aspirine.
La dose quotidienne recommandée dépend du poids du patient. Chez l’adulte et l’adolescent de plus de 50 kg, la dose maximale journalière recommandée est de 3000 mg. L'intervalle entre deux prises doit être de 6 heures minimum. Il est par ailleurs nécessaire de ne pas prendre d’autres médicaments contenant du paracétamol sans avis médical et de ne pas consommer d’alcool pendant le traitement. Si la douleur persiste au bout de 5 jours ou si la fièvre continue après 3 jours de traitement, demandez impérativement l’avis de votre médecin avant de poursuivre le traitement.
Le paracétamol se présente sous plusieurs formes. On peut le retrouver en comprimé à avaler ou en comprimé effervescent, en gélule, en granulé, en sachet en poudre pour solution buvable, en sirop et parfois en suppositoire. Généralement, l’administration par voie orale est privilégiée.
Utilisé correctement, le paracétamol est sûr et efficace mais un surdosage est toxique et peut mener à des lésions graves du foie, parfois irréversibles. Le paracétamol est la première cause de greffe hépatique due à un médicament en France.
Il arrive que le paracétamol soit présent seul, ou en association avec d’autres substances dans beaucoup de médicaments il faut donc être prudent concernant les quantités de paracétamol ingéré par l’organisme. Après la limite des 3g par jour (adulte de plus de 50 kg), les risques d’intoxication du foie augmentent. Il est donc vivement recommandé de vérifier l’absence de paracétamol dans la composition de d’autres médicaments et de solliciter l’avis de son médecin ou d’un pharmacien.
Suite aux nombreux cas de surdosage, l’Agence Nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a demandé à ce que les boîtes contenant du paracétamol laissent figurer des messages d’alerte afin de sensibiliser le public sur les risques liés au surdosage du paracétamol.
L’Agence a également décidé qu’à partir du 15 janvier 2020, les médicaments à base de paracétamol, les AINS ne pourront plus être en accès libre à la pharmacie. Il faudra donc les chercher auprès du pharmacien qui pourra donner des conseils au moment de la délivrance des médicaments.
Le prix du paracétamol s’élève souvent à quelques euros. Si votre médicament vous est prescrit par ordonnance par votre médecin, vous pouvez bénéficier d’une prise en charge du médicament par l’Assurance maladie, selon le niveau de Service médical rendu (SMR). Le SMR sert à déterminer l’importance d’un médicament du point de vue thérapeutique. Il en existe 4 niveaux :
Les médicaments "irremplaçables" sont couverts à 100% ;
Les médicaments importants, remboursés à 65% ;
Les médicaments modéré, remboursé à hauteur de 30% ;
Les médicaments à SMR faible, remboursés à 15%.
Enfin, les médicaments dont le SMR est inexistant ne sont pas pris en charge. Pour mieux connaître le niveau de SMR d’un médicament, vous pouvez consulter la base de données publique des médicaments. Figurent aussi sur la base de données la notice d’utilisation, les précautions d’emploi et la posologie ainsi que les effets indésirables des médicaments.
En complément de la prise en charge de l’Assurance maladie, une complémentaire santé peut assumer le reste à charge.