Des millions de Français ne sont pas couverts par une complémentaire santé. Les raisons avancées sont diverses : volonté de faire des économies, revenus trop modestes… Concrètement, quels sont les risques à ne pas avoir de mutuelle santé ? Existe-t-il des solutions pour souscrire une complémentaire santé à un tarif compétitif ?
D’après les derniers chiffres de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), près de 2,5 millions de personnes n’ont pas de complémentaire santé (chiffres 2019). (1)
En France, la Sécurité sociale ne rembourse généralement qu’à hauteur de 65 à 70% du tarif conventionné. Le reste à charge, également appelé le ticket modérateur, est à régler par le patient. Aussi, lorsque l’on consulte un professionnel de santé conventionné secteur 2, par exemple (qui pratique des dépassements d’honoraires), la facture peut vite grimper.
Et parce qu’il est impossible de prévoir les éventuels accidents de la vie, ne pas avoir de mutuelle santé expose à devoir combler de sa poche les frais médicaux que la Sécurité sociale ne prend pas ou peu en charge.
D’un point de vue purement législatif, non il est n’est pas obligatoire d’avoir une mutuelle santé, excepté pour les salariés du secteur privé. Ces derniers sont en effet soumis à l’obligation d’adhérer à la mutuelle collective de leur entreprise.
Souscrire un contrat santé offre avant tout la possibilité de diminuer ou de combler le reste à charge de certaines dépenses de santé. Selon les garanties choisies, ce type de couverture permet à un assuré la prise en charge de tout ou partie du fameux ticket modérateur, et parfois, une partie des dépassements d’honoraires pratiqués par certains spécialistes.
Dans certains cas, la mutuelle santé peut également prendre en charge les frais inhérents à une hospitalisation, des fournitures de matériel médical ou un appareillage, ainsi que des séjours en cure thermale.
L’accompagnement sur-mesure est également un élément non négligeable à prendre en compte.
Certaines spécialités sont mal prises en charge par la Sécurité sociale, en raison de dispositifs onéreux ou de la pratique quasi systématique de dépassements d’honoraires par les professionnels de santé.
C’est notamment le cas pour les postes optique et dentaire.
Les dispositifs dentaires comme les implants ou les couronnes coûtent très cher et laissent un reste à charge important pour le patient (ex : 460 € en moyenne à régler pour une couronne dentaire). Du côté des frais d’optique, les dépenses sont tout aussi importantes, puisque le prix des montures et des verres peut vite faire exploser les compteurs, en raison d’une mauvaise prise en charge par la Sécurité sociale.
Sans mutuelle, vous serez donc tenus de payer un montant conséquent pour ce type de soins.
Depuis le 1er janvier 2016, les employeurs du secteur privé ont l’obligation de proposer une mutuelle de santé collective à l’ensemble de leurs salariés. D’autres personnes ne rentrant pas dans cette catégorie sont, elles, tenues de souscrire une mutuelle individuelle. Parmi elles :
Les travailleurs non-salariés ;
Les personnes au chômage ;
Les étudiants ;
Certaines personnes préfèrent se passer d’une complémentaire santé individuelle par souci d'économie. Sachez pourtant qu’une mutuelle santé n’est pas systématiquement vouée à être très onéreuse !
Dans votre choix, vous devez passer en revue tous les tarifs et les garanties proposés. Cette dernière étape est primordiale, et peut permettre de faire sensiblement diminuer le coût final. Faites le point sur vos besoins en termes de santé :
Quelle est la fréquence de vos consultations chez votre médecin traitant ? Chez un spécialiste pratiquant des dépassements d’honoraires ?
Êtes-vous concernés par des soins optiques ? Des soins dentaires ?
Souffrez-vous d’une pathologie qui vous oblige à vous faire hospitaliser régulièrement ?
Quel est votre profil (âge, situation, habitudes de santé…) ?
Avez-vous recours aux médecines parallèles ?
N’hésitez pas à comparer les offres pour être au plus proche de vos besoins.
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