La capacité d’endettement : un indicateur crucial pour les banques
Capacité d’endettement : qu’est-ce que c’est ?
Afin de s’assurer qu’un emprunteur est en mesure de rembourser le montant de son crédit, les banques s’appuient sur un indicateur précis : le taux d’endettement. Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) fixe un taux d’endettement de 35 % maximum, et ce afin d’éviter les situations de surendettement.
Cela signifie que les mensualités de l’acheteur (tous crédits confondus) ne doivent pas dépasser 35 % de ses revenus. Pour un emprunt de 300 000 euros sur 20 ans, la mensualité maximale envisageable dépendra directement de cette capacité d’endettement.
Le calcul de la capacité d’endettement
Quel salaire pour emprunter 300 000 € dans les conditions actuelles ? Une chose est sûre : plus ses revenus sont élevés, plus la capacité d’endettement d’un acquéreur est grande.
Celle-ci est estimée grâce à un calcul simple. Il faut diviser le montant des charges fixes mensuelles (crédits en cours, pension alimentaire versée, etc.) par les revenus mensuels (salaire(s) ou autre(s) rémunération(s), revenus locatifs, etc.). Le chiffre obtenu est ensuite multiplié par 100.
Exemple pour un couple qui perçoit 4 500 € de salaire, estime ses futures mensualités de prêt immobilier à 1 200 € et rembourse chaque mois 200 € de crédit à la consommation :
(1400 / 4500) x 100 = 31,11 %.
Son taux d’endettement, d’un peu plus de 31 %, est donc conforme aux exigences des banques.
L’estimation de la mensualité de crédit maximale
Avec un emprunt de 300 000 euros sur 20 ans, la mensualité maximale s’estime sur la base du taux d’endettement limite fixé par les banques, soit 35 %. Le calcul consiste alors à multiplier les revenus mensuels par 0,35, et à déduire du résultat obtenu les charges fixes.
Même exemple que le précédent, d’un couple percevant 4 500 € de salaire et remboursant 200 € de crédit à la consommation chaque mois :
(4500 x 0,35) – 200 = 1 240
Les mensualités de crédit immobilier de ce couple d’emprunteurs ne pourront donc pas excéder 1 240 €.
Le « reste à vivre », autre critère important
Outre le taux d’endettement, les banques s’intéressent à d’autres critères avant d’accorder un crédit à de futurs acquéreurs. L’un d’eux est le « reste à vivre », qui correspond à l’argent disponible une fois l’ensemble des charges fixes déduites des revenus.
C’est, autrement dit, la différence entre les revenus et les charges (mensualités du crédit, impôts, factures d’électricité et de téléphonie, frais de transport ou encore les différentes assurances).
Ce « reste à vivre » est essentiel, car il vient couvrir les achats du quotidien, que ce soit l’alimentation, l’hygiène, l’habillement et les loisirs. C’est aussi ce reste à vivre qui permet de constituer une épargne dite « de précaution », pour faire face aux aléas de la vie ou financer un futur projet (voiture, voyage, etc.).
Avec l’estimation du reste à vivre, la banque s’assure donc que le crédit immobilier souhaité est compatible avec le budget mensuel de l’emprunteur.
Réduire le coût de son crédit immobilier grâce à l’assurance de prêt
Dans le cadre d’un emprunt de 300 000 euros sur 20 ans, la mensualité peut également varier en fonction du montant de l’assurance de prêt. On estime que cette assurance peut représenter jusqu’à 30 ou 35 % du coût total d’un crédit immobilier.
Heureusement, la délégation d’assurance, qui permet de souscrire son assurance de prêt auprès de la compagnie de son choix, permet de réaliser des économies souvent substantielles en fonction des profils d’emprunteurs.
Un droit en vigueur depuis 2010, auquel s’ajoute depuis 2022 le droit au changement d’assurance de prêt en cours de crédit, à tout moment et sans frais, dès lors que le nouveau contrat choisir présente un niveau de garantie au moins équivalent à celui exigé par l’établissement prêteur.