À la mer, à la montagne, à la campagne : si l’achat d’une résidence secondaire se fait principalement dans l’optique de vacances en famille, ce genre d’opération a également d’autres facettes. Investissement, fiscalité, préparation de votre retraite, location… Découvrez pourquoi et comment réussir l’achat de votre résidence secondaire.
L’achat d’une résidence secondaire répond souvent à une envie précise : celle de s’offrir un pied-à-terre dans une région que l’on aime. Pour autant, comme pour une résidence principale, le choix du bien destiné à vous accueillir durant vos vacances doit être murement réfléchi et étudié.
Appartement ou maison, bord de mer ou pied des pistes, campagne, mais proche d’une ville ou endroit isolé… Votre résidence secondaire doit avant tout vous convenir, mais également répondre à une logique d’investissement. Vous ne l’occuperez pas régulièrement : allez-vous la mettre en location le reste du temps ? Allez-vous y déménager une fois à la retraite ? Et que se passera-t-il lors de votre succession ?
Il est possible d’acheter une résidence secondaire et de la proposer en location saisonnière lorsque vous ne l’occupez pas. Il faut toutefois que votre bien respecte quelques règles, en particulier celles énoncées par la loi Alur. Vous devrez également déclarer votre bien en tant que location de tourisme auprès de la mairie de sa localité (art. L.324-1-1 du Code du tourisme) et dans certaines communes, vous devrez même effectuer une demande d’autorisation !
Fiscalement, cette location meublée peut vous permettre de bénéficier de réductions d’impôts. En deçà de 23 000 € de location par an (ou si vos revenus locatifs ne dépassent pas 50 % de vos revenus annuels globaux), vous pourrez opter pour le statut de loueur meublé non professionnel (LMNP) et choisir votre régime d’imposition : micro BIC ou régime réel. L’un et l’autre ayant ses avantages, faites-vous conseiller. La location saisonnière de votre résidence secondaire vous permettra de toute façon d’amortir plus rapidement votre bien et de rembourser une partie de vos mensualités d’emprunt et de cotisations d’assurance emprunteur.
Même lorsqu’il s’agit de l’achat d’une résidence secondaire, l’investissement dans la pierre reste une façon de vous constituer un capital solide. Toutefois attention, si vous comptez revendre votre bien : avant 15 ans de propriété, les plus-values des résidences secondaires sont imposées à hauteur de 19 % (dont 12 % de prélèvement social). Et si cette plus-value dépasse 50 000 €, vous devrez régler une taxe supplémentaire de 6 %.
La transmission d’un bien immobilier peut en revanche bénéficier de droits de donation réduits si celle-ci est effectuée avant que vous n’ayez atteint 71 ans. Pour plus de simplicité et si vous avez plusieurs enfants, la donation devrait donner lieu à une indivision.
Mais vous pouvez également avoir envie de transformer votre résidence secondaire en résidence principale une fois à la retraite. Votre achat doit alors être pensé comme tel. Évitez par exemple les biens difficilement accessibles, qui le seront encore plus avec l’avancée en âge, même si l’idée de vacances au calme est votre premier critère !
… un choix budgétaire à équilibrer, puisque dans une résidence secondaire, les frais sont les mêmes qu’en résidence principale : entretien, chauffage, taxe foncière et d’habitation, remboursement de crédit et de son assurance emprunteur… Autant de contraintes financières à prendre en compte. Les professionnels évoquent un coût de 1 à 3 % de la valeur du bien secondaire par an.
…un choix de raison également, autant qu’un choix d’émotion. L’envie d’un pied-à-terre en bord de mer peut être forte, mais attention aux prix élevés des biens. Pareil en campagne, loin de tout : qu’en est-il des commodités, des possibilités de transformation éventuelle de votre résidence de vacances en meublé de tourisme, ou encore des possibilités de revente ?
Bref, autant de questions à bien soulever avant de vous lancer !