L’aromathérapie désigne une pratique millénaire basée sur l’utilisation des composés aromatiques des plantes, généralement obtenues sous forme d’huiles essentielles. Elle n’est pas remboursée par la Sécurité sociale, comme la grande majorité des médecines douces. Alors comment y accéder en toute sérénité ? Il existe des solutions ! Suivez le guide APRIL.
L’aromathérapie est une discipline ancienne qui utilise le pouvoir des huiles essentielles pour apaiser les maux du corps et de l’esprit. C’est le chercheur français René-Maurice Gattefossé, en 1910, qui a mis au jour les multiples bienfaits des huiles essentielles et a donné naissance à l’aromathérapie. Ces dernières sont souvent obtenues par distillation.
Elle constitue, aujourd’hui, une médecine alternative indiquée pour de nombreuses affections, de manière préventive ou de soulagement de certains troubles. Son efficacité scientifique continue néanmoins de faire débat. Comment sont remboursées les séances d’aromathérapie ? Voilà ce qu’il faut savoir avant de vous tourner vers un aromathérapeute.
Plusieurs indications peuvent vous conduire à consulter un aromathérapeute car les huiles essentielles sont diverses et agissent, chacune, sur une ou plusieurs zones corporelles ou encore certains états psychologiques. Les aromathérapeutes connaissent parfaitement les propriétés de chaque huile, leur mode d’administration ainsi que les éventuelles contre-indications.
Les motifs qui peuvent conduire à consulter un aromathérapeute sont nombreux :
La fatigue ;
L’insomnie ;
Le stress ;
Les infections virales ou bactériennes ;
Les problèmes de digestion ;
Les rhumatismes ;
Les allergies ;
Les inflammations.
Bon à savoir : L’aromathérapie se distingue de la phytothérapie
Le phytothérapeute utilise le corps de la plante pour soigner ses patients tandis que, dans l’aromathérapie, il n’est fait usage que de l’huile extraite de la plante.
Une séance d’aromathérapie dure entre 30 et 45 minutes selon les praticiens.
En début de séance, l’aromathérapeute identifie la demande à l’origine de la consultation.
Il se renseigne ensuite sur l’état de santé du patient afin d’éviter tout risque d’intoxication ou d’allergies aux huiles essentielles prescrites. À ce titre, il le questionne sur ses éventuelles pathologies, traitements en cours et antécédents médicaux personnels et familiaux.
Il peut être, le cas échéant, amené à demander la réalisation d’analyses complémentaires au patient.
À l’issue de la séance, l’aromathérapeute prescrit un traitement à base d’huiles essentielles pour apaiser ses maux.
Trois modes d’administration sont possibles en fonction de l’huile prescrite et du motif des soins :
Par voie interne (voir orale) ;
Elle doit alors être diluée selon le protocole indiqué par l’aromathérapeute(par exemple huile végétale, miel, ou encore mie de pain) car elle ne se dilue pas dans l’eau. Il existe également des préparations toutes faites sous forme de capsules.
Par voie externe (voie transcutanée) ;
Dans ce cas, l’utilisation de l’huile sur le corps est faite selon les strictes modalités indiquées par le praticien.
Par voie aérienne (diffusion) ;
L’huile essentielle est alors diffusée dans l’air par l’intermédiaire d’un diffuseur, elle est inhalée par voie respiratoire pour agir sur les zones concernées par la prescription. Différents types de diffuseurs existent et l’aromathérapeute saura vous conseiller le dispositif le plus adapté.
Bon à savoir : Attention aux réactions liées aux huiles essentielles
Certaines huiles essentielles peuvent être allergisantes, voire toxiques pour certaines personnes. Elles doivent être prises avec précaution. Même si certaines d’entre elles sont accessibles librement en pharmacie, mieux vaut éviter de les utiliser sans la prescription d’un professionnel. Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien avant toute prise.
Les huiles essentielles sont des extraits concentrés de plantes qui contiennent des composés aromatiques volatils. Elles peuvent abriter jusqu’à plusieurs centaines de molécules différentes et être utilisées pour se prémunir de maladies, contre le stress ou simplement pour le bien-être quotidien.
Bien qu'elles aient de nombreuses applications bénéfiques en médecine douce comme en aromathérapie par exemple, il existe certains risques associés à leur utilisation.
En plus du risque de réactions allergiques, les huiles essentielles peuvent être à l’origine d’irritations cutanées ou de toxicité orale causant des problèmes digestifs, hépatiques ou rénaux en cas de surdosage. En outre, des contres indications existent pour les femmes enceintes ou allaitantes et les jeunes enfants.
Nous vous recommandons de toujours consulter l’avis d’un professionnel avant d’utiliser des huiles essentielles. L’aromathérapeute qualifié saura vous renseigner en cas de préoccupation ou de doute sur les produits disponibles.
L’aromathérapeute est libre de fixer ses tarifs. En moyenne, il faut prévoir entre 25 et 35 euros pour une consultation d’aromathérapie. Les prix peuvent être légèrement plus élevés dans les grandes métropoles, autour de 40 à 45 euros.
Ce n’est pas tant le coût de la consultation qui est élevé, mais celui du traitement. La fourchette de prix est assez large, de 5 euros à 45 euros les 5 ml pour les plantes les plus rares ou dont l’extraction est complexe 1.
L’aromathérapie fait partie des pratiques de soins classées comme non conventionnelles par le ministère de la Santé et de la Prévention2. Comme la plupart des médecines douces ou alternatives aux médecines conventionnelles, elle ne fait l’objet d’aucun remboursement par la Sécurité sociale.
C’est pour cette raison que souscrire une complémentaire santé est intéressant pour pouvoir être remboursé de ses séances d’aromathérapie.
Certaines mutuelles peuvent prendre en charge le coût des séances, dans le cadre, par exemple, d’un forfait de type « bien-être ». Elles peuvent rembourser, tout ou en partie, le coût des séances d’aromathérapie ainsi que celui des traitements prescrits. Il s’agit, bien souvent, d’un forfait de prise en charge annuel pour chacun des membres de la famille inscrit au contrat.
Le mieux est de se renseigner, au préalable, auprès de votre mutuelle pour connaître les frais qu’elle est à même de prendre en charge en la matière.
Si votre complémentaire santé prévoit le remboursement de l’aromathérapie, vous devrez adresser à votre mutuelle, selon les modalités prévues dans votre contrat :
Les factures des séances ;
Les factures d’achat des huiles essentielles accompagnées de la prescription réalisée par l’aromathérapeute.
Si vous souhaitez vous rendre chez un aromathérapeute, il peut être utile de comparer les offres de remboursement proposées par les mutuelles pour ce type de consultation. Cela vous permettra de réaliser de substantielles économies sur votre budget.